Du nouveau dans l’affaire Brahim Saadoun

28 juin 2022 - 10h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le Maroc est autorisé à communiquer avec le combattant marocain pro-Ukraine Brahim Saadoun condamné à mort le 9 juin en compagnie de deux Britanniques par la justice des autorités séparatistes de Donetsk.

Selon un haut responsable de la république populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), des séparatistes soutenus par la Russie dans l’est de l’Ukraine ont autorisé le Maroc à s’entretenir avec le combattant marocain de 21 ans Brahim Saadoun condamné à mort pour avoir combattu aux côtés de l’armée ukrainienne, rapporte l’agence de presse russe RIA Novosti.

À lire : Mobilisation des avocats marocains pour sauver Brahim Saadoun

Depuis le 9 juin, les réactions à la condamnation à la peine capitale de Brahim Saadoun se sont multipliées. « Nous sommes gravement préoccupés par les informations faisant état d’un “procès” fictif et de ses jugements contre des combattants légitimes servant les forces armées ukrainiennes », avait réagi le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans un message sur son compte Twitter. De son côté, l’ambassade du Maroc avait déclaré que l’étudiant marocain s’est « enrôlé dans l’armée ukrainienne de sa propre volonté » et confirmé qu’il disposait de la nationalité ukrainienne, en plus de la marocaine.

À lire : Appel pour sauver le combattant marocain pro-Ukraine condamné à mort

En seulement quelques jours, les appels à la suspension de l’exécution de la peine de mort se sont multipliés. L’Association de l’amitié maroco-russe et le Comité marocain pour la paix et la solidarité ont adressé une correspondance au président de la Russie Vladimir Poutine pour lui demander d’intervenir. L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a, elle, mandaté des avocats pour suivre le procès en appel de Brahim Saadoun à Donetsk.

À lire : Affaire Brahim Saadoun : le président de la Douma veut la peine de mort

Lundi, Taher Saadoun, père de Brahim a, lors d’une conférence de presse, appelé le gouvernement marocain à intervenir « pour sauver son fils ». Y a-t-il une lueur d’espoir après l’autorisation accordée au Maroc pour communiquer avec le combattant pro-Ukraine ?

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