Vague de licenciements au PJD

7 octobre 2021 - 08h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Après sa déroute électorale, le Parti de la justice et du développement (PJD) se voit contraint de licencier ses employés en raison de la forte baisse de ses revenus.

Face à la forte baisse de ses ressources propres, le PJD doit choisir entre licencier ses employés et leur accorder tous leurs droits, comme le stipule le Code du travail, ou les garder et ne plus pouvoir les payer. « Nous étions confrontés à deux choses ; soit nous licencierons les salariés et leur accorderons leurs droits, soit nous nous retrouverons dans l’incapacité de payer les salaires dans les prochains mois, ce qui menace la stabilité des salariés », confie à Hespress une source du secrétariat général du parti islamiste. Le PJD a préféré la première option. Environ 160 salariés seront donc remerciés. Le coût des indemnités que le parti doit leur accorder est estimé à 130 millions de dirhams.

À lire : « Le PJD ne pourra se rétablir qu’après au moins une décennie » (expert)

Après sa défaite historique aux dernières élections législatives, régionales et communales, le PJD se trouve également dans l’incapacité de financer l’achèvement des travaux de construction du siège central du parti dans le quartier Hay Riad de la ville de Rabat. Ces travaux dont le coût global est d’environ 38,5 millions de dirhams sont à l’arrêt faute de financement. « Il est normal que les travaux de construction du siège central s’arrêtent, en raison de la baisse des ressources propres du parti, et de la baisse du soutien de l’État en raison des faibles résultats obtenus par le parti », commente la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Emploi - Parti de la Justice et du Développement (PJD)

Aller plus loin

Vague de licenciements à la mairie de Casablanca

La mise en application du projet de refonte de l’organisation de la mairie a provoqué une vague de licenciements à Casablanca, dont de nombreux responsables.

« Le PJD ne pourra se rétablir qu’après au moins une décennie » (expert)

Les résultats définitifs ayant conduit au changement de la carte politique marocaine marquée par l’échec historique du PJD et la montée fulgurante du RNI d’Aziz Akhannouch en...

« Il y avait des signes annonciateurs d’un recul du PJD »

David Goeury, géographe au laboratoire Médiations de Sorbonne Université et chercheur associé à l’organisation Tafra décrypte la déroute du parti de la justice et du...

Le PJD va-t-il vendre son nouveau siège ?

Le Parti de la justice et le développement (PJD) traverse une mauvaise passe. Après le revers subi lors des élections générales du 8 septembre, les islamistes se retrouvent en...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains partiront à la retraite plus tard

Le Maroc s’est engagé dans la voie de réforme de son système de retraite visant à rétablir l’équilibre financier des régimes. Et l’une des principales dispositions du nouveau texte est le relèvement de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. La...

Spirit Aerosystems renforce ses effectifs marocains

Après une pause en 2021, les recrutements ont repris au Maroc chez l’Américain Spirit Aerosystems, leader mondial de la fabrication des aérostructures pour l’aviation civile et militaire. Déjà de dizaines de personnes recrutées.

Rappel à l’ordre du cabinet royal : quelle sera la réaction du PJD ?

Jusqu’à présent, le Parti Justice et développement (PJD), dirigé par Abdelilah Benkirane, s’est gardé de tout commentaire après la mise en garde du cabinet royal, mais il pourrait réagir dans les tout prochains jours.

Voici le nombre de fonctionnaires civils au Maroc

Les données inscrites dans le rapport sur les ressources humaines accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année 2023 indiquent que le Maroc compte 565 429 fonctionnaires civils cette année.

Le PJD évoque un lien entre le séisme et les péchés collectifs du Maroc

Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) s’est exprimé sur le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre qui a endeuillé le Maroc et a lancé un appel aux Marocains. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela ne devrait...

Maroc : les réformes des lois sur les libertés individuelles passent mal

Les réformes des lois sur les libertés individuelles initiées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sont loin de faire l’unanimité. Après le parti de la justice et du développement (PJD), parti de l’opposition, c’est au tour du parti de la...

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

La mise en garde d’Abdelilah Benkirane à Aziz Akhannouch

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti de la justice et du développement (PJD) a poussé un coup de gueule contre le gouvernement d’Aziz Akhannouch. Il l’a par ailleurs mis en garde contre l’éventualité d’un déclenchement des manifestations...

27 000 Marocains ont quitté le Maroc en 2022 pour travailler à l’étranger

Quelque 27 000 Marocains ont quitté le pays en 2022, selon le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Ce sont des départs réguliers via des canaux officiels.

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...