Un mineur interrogé sur six a subi des actes de violence ou des traitements dégradants au Maroc avant de migrer en Espagne, indique l’organisation dans un communiqué publié par Europa Press. En collaboration avec la Direction générale de l’enfance et de l’adolescence (DGIA) de Ceuta, Save the Children organise des entretiens individuels avec ces mineurs qui sont pris en charge dans les centres d’accueil temporaires, après leur arrivée en masse à Ceuta en mai. À la date du 2 juillet, l’ONG a dénombré 209 mineurs d’origine marocaine dans le centre de Piniers et 11 originaires d’Afrique subsaharienne dans le centre Santa Amelia.
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L’ONG confie que ces mineurs, âgés entre 12 et 17 ans, ont déclaré lors des entretiens qu’ils ont fui le Maroc pour échapper aux violences et abus sexuels, au mariage forcé, ou après avoir été victimes d’exploitation du travail, de rejet ou de persécution de leurs familles en raison de leur orientation sexuelle. Dans le lot des plus de 200 mineurs marocains, 13 ont exprimé leur intention de demander l’asile, fait savoir Save The Children.
« Nous avons le devoir d’écouter les enfants, les filles et les adolescents migrants qui se trouvent à Ceuta pour nous assurer que leur situation personnelle et leurs besoins sont entendus et pris en compte pour les décisions qui les concernent », a déclaré Catalina Perazzo, directrice de l’impact social et politique de l’organisation.
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À ce jour, le nombre total de mineurs arrivés dans la ville autonome entre le 17 et le 18 mai, est estimé à 1 108, selon les données de la police de Ceuta.