E-commerce : nouveau virage pour les paiements en ligne

16 janvier 2008 - 01h31 - Economie - Ecrit par : L.A

Les trois millions de Marocains porteurs de cartes bancaires peuvent désormais les utiliser pour des achats en ligne sur lnternet. Ce changement, une première en Afrique, a pu se concrétiser grâce à la mise en place d’une plate-forme technique par le Centre Monétique Interbancaire.

Ordinateurs, PDA, produits électroménagers, chaussures, billets d’avion, autant de biens que depuis décembre 2007, les Marocains disposant d’une carte bancaire peuvent acheter via lnternet.

Cette prouesse technologique a pu voir le jour grâce à l’intervention du Centre Monétique Interbancaire (CMI), qui vient de déployer une nouvelle plate-forme certifiée Visa (Verified by Visa) et MasterCard (MasterCard SecureCode) pour permettre le traitement des opérations de paiement en ligne en toute sécurité, conformément aux standards internationaux.

"Avec cette infrastructure sécurisée, les organismes publics et privés peuvent offrir leurs services et vendre leurs biens en ligne à une cible de trois millions de porteurs de cartes bancaires", explique Rachida Benabdellah, directrice générale du CMI, un organisme qui regroupe les banques marocaines.

Si le CMI offre la plate-forme en tant qu’acquéreur paiement, la tâche de terminal de paiement électronique sera assurée par la société Maroc Télécommerce, l’unique opérateur e-commerce actuellement sur le marché et dont le tour de table est composé essentiellement par des banques.

Concrètement, l’internaute marocain désireux d’acheter en ligne doit seulement fournir le numéro de sa carte bancaire locale, sa durée de validité, plus les trois chiffres du code de sécurité qui figurent au dos de sa carte.

Le marchand pour sa part doit s’acquitter d’une double commission pour le CMI (entre 2 et 3 pour cent) et la société Maroc Télécommerce (entre 1,75 et 2,50 pour cent) en fonction du volume de transactions électroniques et ce, avant de déployer la solution de paiement en ligne sur son site web.

"Avec l’ouverture de la possibilité d’achat en ligne aux cartes bancaires locales, les administrations, les opérateurs télécoms et les fournisseurs d’eau et d’électricité seront certainement les premiers à investir le créneau de paiement en ligne de leurs prestations ", pronostique Azdine Montassir Billah, directeur général de Maroc Télécommerce.

Déjà, plusieurs sociétés ont adhéré à ce nouveau système ; c’est le cas du site de vente de produits informatiques "Microchoix.ma" et celui des chaussures "Auderby.ma". D’autres entreprises sont en cours de préparation de déploiement de modules de paiement en ligne sur leurs sites marchands d’ici le premier trimestre 2008, notamment dans le domaine du transport aérien.

L’année en cours sera aussi marquée par un élargissement du nombre de cartes bancaires, dans la mesure où le CMI va mettre en service des cartes locales portant son logo, ce qui renforcera certainement le parc actuel des cartes locales en circulation.

L’Office des Changes a donné, pour sa part, son accord de principe pour pouvoir intégrer dans les cartes marocaines en 2008, la dotation touristique à hauteur de 10 000 dirhams, pour permettre aux internautes marocains d’acheter en ligne sur les sites étrangers.

Magharebia - Rachid Jankari

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Hi Tech - Banques - Informatique - Consommation

Aller plus loin

AliExpress et Shein : la douane marocaine mène la vie dure aux acheteurs

Malgré la suppression de l’exonération des frais de douane sur les transactions d’une valeur inférieure à 1 250 DH, les Marocains n’ont pas arrêté de faire des achats en ligne à...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le dirham se renforce fortement face à l’euro

La devise marocaine s’est appréciée de 0,44% face à l’euro et s’est dépréciée de 0,69% vis-à-vis du dollar américain, au cours de la période allant du 02 au 08 mai. C’est ce que précisent les indicateurs publiés par Bank Al-Maghrib (BAM).

Taxes en hausse au Maroc : les téléphones coûteront plus cher

Le gouvernement marocain prévoit d’augmenter le droit d’importation appliqué aux smartphones. Par conséquent, les prix de ces appareils pourraient augmenter de façon significative.

La « chebakia », la pâtisserie marocaine incontournable lors du ramadan

Lors du ramadan au Maroc, la « chebbakaa », des petits gâteaux traditionnels au miel, est proposée tous les jours sur les tables pour les dîners de rupture de jeûne.

Les prix de la viande au Maroc résisteront-ils à la sécheresse ?

Les prix de la viande connaîtra-t-il une augmentation au Maroc à cause de la sécheresse qui touche le Maroc depuis quelques années ? Voici la réponse d’un expert du secteur.

Office des changes au Maroc : du nouveau pour l’e-commerce

Les jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies ont désormais une dotation commerce électronique plafonnée à un million de dirhams par année civile, selon la version 2024 de l’Instruction générale des opérations de change (IGOC).

Séisme au Maroc : les banques versent 850 millions de dh, Akwa Group 600 millions

Le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) vient de faire un geste conséquent pour venir en aide aux victimes du récent séisme qui a frappé le pays. C’est également le cas pour Akwa Group.

Virement instantané au Maroc : gros dilemme des banques

Décrétée début juin pour trois mois, la gratuité du virement interbancaire instantané, une innovation du Bank Al-Maghrib et du Groupement pour un Système interbancaire marocain de télécompensation, va bientôt prendre fin. En attendant, les banques se...

Maroc : l’informel met à genoux les magasins de sport

Dans le secteur du sport en plein essor au Maroc, l’informel gagne du terrain. Les professionnels, mécontents, tirent la sonnette d’alarme.

Les Marocains vont-ils manquer de dattes pour le Ramadan ?

À quelques semaines du mois sacré de Ramadan, des doutes subsistent quant à la disponibilité des dattes en quantité suffisante et à des prix abordables.

Maroc : comment des consultants échappent à l’impôt

Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.