Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.
Nawell, Wallen pour les Français, est une jeune et jolie chanteuse marocaine en vogue. Issue d’une famille d’immigrés, Nawell a connu un long et dur parcours en France, avant de croiser la célébrité. De devenir une star.
Native de la petite ville de Bobigny-sur-Seine, un 23 janvier 1978, Nawell a affiché dès sa tendre enfance son amour pour la musique. Sa grande sœur l’a, tout naturellement, inscrite au conservatoire de musique.
Dès lors, Nawell a acquis une influence musicale double, à travers ses frères qui écoutent du funk à la maison, et sa grande sœur, qui a un penchant pour la musique classique, et qui fait du chant lyrique. Entre ces deux genres musicaux, Nawell trace son chemin et apprend à jouer du violon, et à composer ses chansons.
Mélange
C’est à l’âge de 17 ans qu’elle a décidé de faire de sa passion une carrière professionnelle, en suivant les pas de son idole, la chanteuse américaine Aaliyah. L’aventure va commencer alors pour la petite Nawell.
Elle participe à l’animation de l’émission “Wake up" sur la radio TSF à Bobigny. Le programmateur de la salle “Le divan du monde", invité un jour à TSF pour parler de ses soirées, entend Wallen chanter, et sa voix lui plaît. Il l’invite à venir chanter lors d’une soirée spéciale Rythem and Blues.
La première entrée en scène de Nawell fut une déception, puisqu’elle s’est fait huer par le public. Comme elle est d’origine maghrébine, les gens hurlaient “on ne veut pas de raï ce soir". Mais ce n’était pas pour décourager Nawell, qui a interprété ses propres chansons sur un fond de guitare. Le résultat a donné un mélange musical insolite, quelque chose de nouveau pour ce public qui l’a chaleureusement applaudie à la fin.
En 1996, grâce au groupe français N’Groove, elle rencontre Sulee Wax, un rappeur devenu producteur hip-hop. Il croit en Nawell et en son talent d’artiste. Il lui montre plusieurs albums-références de Rythem and Blues moderne, dont celui de la chanteuse Aaliyah.
Difficile de partir avec de meilleures références !
Le style musical que Nawell voulait faire a mis du temps pour s’imposer sur les ondes françaises. Fun radio ou Skyrock n’ont commencé à passer le R’n’B français que depuis 1999.
Fun Radio permet ainsi au R’n’B français de connaître ses premiers tubes. Pendant ce temps-là, Nawell progresse rapidement en suivant les conseils de son producteur, Sulee Wax, puis se fait remarquer, les années suivantes, sur des compils de musique française.
En 1998, elle interprète les tubes Je ne pleure pas, puis, en 1999, Sous mes pas. En 2000, sur une compilation de duos R’n’B franco-américains, elle se lance dans cette mode de duos, au côté de chanteurs comme Mark Middleton ou Aaron Sky. Avec Nakk, elle a sorti la chanson On se reverra là-haut, qui a eu beaucoup de succès.
Succès
Actuellement, le R’n’B français est enfin reconnu comme du hip-hop, et Nawell peut enfin devenir, à l’instar de son modèle Aaliyah aux Etats-Unis, la chanteuse hip-hop et R’n’B de référence. Le grand chanteur français Matt l’a d’ailleurs qualifiée de “perle du R’n’B français". Et ce n’est pas tout pour Nawell, qui se lance dans les chansons de films. Elle interprète “A force de vivre" du film “Double Face 3", qui a eu un grand succès.
Mais le titre qui la révéla au grand public français et européen fut Celle qui a dit non.
Un titre qui a réellement séduit les auditeurs de Skyrock puis ceux des autres radios et chaînes de télévision. Nawell a ensuite enchaîné avec le tube Mes rêves, écrit par Francis Cabrel, où elle s’adresse à tous ceux qui ont tenté de la décourager de se marier. 2001 sera l’année du bonheur pour Nawell : en février, elle a eu son premier fils, le beau bébé dans le clip de Mes rêves. Le 4 septembre, elle voit finalement son premier album. A force de vivre sortir officiellement en France.
Le premier album de Nawell s’est vendu les premières semaines en moyenne à 2500 exemplaires par jour, et en fin novembre, elle obtient son disque d’or en moins de 3 mois, après avoir vendu 100.000 albums.
La perle du R’n’B français estime que son album s’est si bien vendu pour deux raisons. La première, ce sont les musiques composées par son producteur Sulee Wax. La seconde, ce sont ses propres textes.
Le parcours de Nawell n’est tout rose. Elle n’arrête pas d’exprimer son mécontentement des maisons de disque françaises, qui prennent en considération les origines de l’artiste “J’ai toujours cru que mon talent suffirait pour me rendre célèbre, et que pour réussir, il fallait rester vrai. Mais ce n’est pas toujours évident lorsqu’il s’agit d’une Maghrébine en France", a-t-elle relevé. Elle en remercie son mari algérien Malik, qui est à son tour rappeur, et qui l’a beaucoup soutenue dans son travail.
Maroc Hebdo
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