Violences sur sa compagne marocaine : un ingénieur du Havre condamné

12 novembre 2023 - 22h30 - France - Ecrit par : P. A

Le tribunal judiciaire du Havre a condamné à 24 mois de prison un homme de 37 ans, accusé de violences conjugales sur sa compagne d’origine marocaine.

Le prévenu, un ingénieur, avait été condamné en 2022 pour des violences sur son ex-compagne. Cette fois-ci, la victime est sa compagne actuelle, d’origine marocaine. Les faits se sont déroulés le 4 novembre 2022, lorsque la police du Havre a reçu l’appel d’une femme qui affirmait être victime de violences de la part de son compagnon. Une fois sur place, les policiers trouvent la femme en état de choc, avec des lésions sur le cou, les cuisses et le visage. Le compagnon en question a été interpelé par la suite, relate Paris-Normandie.

La femme raconte aux agents qu’elle se disputait avec son compagnon lorsque ce dernier a tenté de l’étrangler, avant de lui donner un coup de pied dans les jambes et plusieurs coups au visage. L’enquête révèle que l’homme est coutumier du fait et que la femme avait déposé plusieurs plaintes contre lui pour violences conjugales. Depuis le début de leur relation en novembre 2022, le condamné a régulièrement proféré des insultes dégradantes à sa femme qu’il battait également, confirment plusieurs voisins, évoquant les appels à l’aide fréquents de la femme.

À lire : Valenciennes : prison ferme pour un Marocain jugé pour violences conjugales

L’homme avait été précédemment condamné pour violence sur son ex-compagne. Dans le cas d’espèce, il dit n’avoir « à aucun moment voulu faire mal ». « Si vous ne maîtrisez pas vos gestes à ce point, c’est plus inquiétant que rassurant », a réagi le président du tribunal. Le prévenu est resté imperturbable, malgré le témoignage de son ex-compagne, de ses voisins, et de sa fille.

Le parquet dénonce une minimisation des faits par le prévenu. « Monsieur ne se préoccupe que de lui. Pas une fois il n’a un mot pour sa victime, ou ne se préoccupe de ce qu’elle a pu ressentir », déplore la représentante du ministère public qui a requis deux ans de prison ferme pour le prévenu. Sa défense plaide pour un sursis, rappelant que l’homme souffre de la sclérose en plaques, une maladie invalidante dont le traitement serait compliqué en prison. Pour cette raison, le tribunal a finalement condamné le prévenu à deux de prison, dont un avec sursis probatoire et un, avec le port à domicile d’un bracelet électronique.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Femme marocaine - Violences et agressions

Aller plus loin

France : une Marocaine victime de violences conjugales, son époux condamné

Le tribunal correctionnel de Coutances a condamné l’époux d’une Marocaine pour violences conjugales ayant entraîné une interruption de travail de deux jours.

France : accusé de violences conjugales, il fuit au Maroc

Un habitant de Fortschwihr (France) recherché pour violence conjugale, a fui pour se réfugier au Maroc. Arrêté dès son retour trois semaines plus tard, il a été jugé vendredi en...

Un MRE a fait vivre l’enfer à sa femme et ses enfants

Le tribunal de Dieppe (Seine-Maritime) a condamné un Marocain de 48 ans à trois ans de prison, dont un an ferme pour violences et harcèlement envers sa femme et ses enfants.

Valenciennes : prison ferme pour un Marocain jugé pour violences conjugales

Reconnu coupable de violences conjugales, un Marocain résidant à Douchy-les-Mines, près de Valenciennes, a été condamné à huit mois de prison ferme. Suite à une altercation, son...

Ces articles devraient vous intéresser :

Rapport inquiétant sur les violences faites aux femmes marocaines

Au Maroc, les femmes continuent de subir toutes sortes de violence dont les cas enregistrés ne cessent d’augmenter au point d’inquiéter.

Accusé de viol, Achraf Hakimi se sent « trompé et piégé », selon ses proches

Achraf Hakimi a été mis en examen vendredi pour viol. Le défenseur marocain du Paris Saint-Germain (PSG), qui nie les faits, est soutenu par sa famille et son club. Selon ses proches, il dit se sentir « trompé ».

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Les avocats marocains passent à la caisse

Les avocats marocains doivent désormais s’acquitter d’une avance sur l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés au titre de l’exercice en cours auprès du secrétaire–greffier à la caisse du tribunal pour le compte receveur de l’administration fiscale....

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Un ancien ministre interdit de quitter le Maroc après ses propos sur le roi Mohammed VI

Les autorités marocaines ont interdit à l’ancien ministre Mohamed Ziane de quitter le royaume, après ses déclarations contre le roi Mohammed VI dont il dénonçait l’absence prolongée.

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Un Marocain tabassé par des videurs dans le nord de l’Espagne

Un jeune homme de 23 ans, médiateur culturel d’origine marocaine résidant à la Corogne, dans le nord-ouest de l’Espagne, a porté plainte, affirmant avoir été victime d’une agression racistede la part de deux videurs.

Maroc : il tue son père pour des cigarettes

Drame dans la commune d’Ait Amira. Un jeune homme a donné un coup de couteau mortel à son père après que ce dernier a refusé de lui donner de l’argent pour acheter un paquet de cigarettes.

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.