Les revenus issus du tournage de films étrangers au Maroc ont connu une forte augmentation.
La jeune humoriste marocaine Rachida Khalil présente sur les planches parisiennes « la vie rêvée de Fatna », un spectacle engagé et léger sur la condition de la femme, sous le parrainage de l’humoriste français Guy Bedos.
Nourrie de sa double culture marocaine et française, Rachida Khalil dresse dans cette pièce de théâtre, le portrait croisé de trois femmes d’aujourd’hui, prisonnières de leur quotidien : Fatna, sa tante restée au Maroc, sa nièce Karima, comédienne habitant dans la banlieue parisienne et Sophie, sa voisine raciste mais gentille.
A part Karima qui est plus une caricature d’elle-même, Fatna est sa vraie tante et Sophie réellement sa voisine de palier. « J’ai voulu montrer, à travers ce spectacle, comment des personnages si différents s’agitent avec leurs chaînes et leur envie de liberté. L’humour, c’est une façon de désamorcer quelque chose de grave. La meilleure des armes », Confie-t-elle à l’hebdomadaire français « , Le Journal du Dimanche.
Rachida Khalil partage avec l’humoriste Guy Bedos, qui a collaboré avec elle à l’écriture du scénario de cette pièce, le même désenchantement amusé sur la société.
Dans ce one-woman-show où elle campe avec doigté et brio, les trois rôles, Rachida Khalil pointe du doigt le fanatisme, l’exclusion et l’intolérance.
A propos de Guy Bedos, elle dit que « Nous sommes tous les deux des gens du Sud. Nous avons une grande gueule mais aussi une grande sensibilité ».
Après cinq ans passés dans les montagnes du Rif, Rachida Khalil (32 ans) rejoint son père, cheminot à la société nationale des chemins de fer (SNCF). A Mantes-La-Jolie (banlieue parisienne), elle fait ses débuts au théâtre après avoir quitté l’école à l’âge de 16 ans. Elle a toujours refusé les rôles réducteurs et imposé sa manière de voir les choses.
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