Après un 10ᵉ anniversaire époustouflant, le Marrakech du rire fait une nouvelle pause. Jamel Debbouze et sa bande ne seront pas au rendez-vous cette année, selon le communiqué des organisateurs.
Deuxième édition lilloise du festival du Maroc (jusqu’au 22 avril), pays devenu véritable « partenaire de la France » qui compte une bonne dizaine de festivals. A Lille, un village d’artisanat Marocain est installé face à l’Opéra jusqu’au 22 avril. Hier, l’ambassadeur Moulay Abbes Kadiri était à Lille pour le lancement de ce festival destiné, comme nombre de manifestations de ce genre « à faire avancer les mentalités, développer les programmes intégrés entre les deux pays ».
L’occasion d’évoquer quelques sujets en liaison directe avec l’actualité.
Immigration : « Nous sommes à la 3e génération ; une immigration de qualité. Nous devenons "cousin" avec nos amis français. En encourageant les investissements français au Maroc, en favorisant la délocalisation, nous tentons de stopper cette "sève" qui s’échappe de notre pays. Vivendi, Lagardère, Accord montrent un réel intérêt pour notre pays. Reste que la France est une "destination naturelle". Le nombre de visas octroyés pour l’accès au territoire français est en augmentation (entre 220 et 250 000 visas marocains sont accordés chaque année). »
Tourisme : avec 2,5 millions de touristes par an, le Maroc compte beaucoup sur ses ressources touristiques. Un tiers des touristes sont français. L’objectif est d’atteindre 10 millions dans les prochaines années en développant la politique touristique (six nouveaux sites balnéaires sont en construction, 38 000 chambres sont en rénovation). « Dans le délicat contexte international, les curseurs indiquant les tendances des destinations touristiques ne sont pas défavorables au Maroc, à l’exception du tourisme d’affaires lié aux multinationales américaines. Pour eux, c’est l’avion qui était à l’origine de leurs craintes plus que la destination touristique en elle-même. Nous n’avons guère de crainte quant à l’avenir ».
Les relations avec les Etats-Unis : « Nous avons tissé des liens avec les Etats-Unis depuis très longtemps. Le Maroc était le premier pays à reconnaître l’existence des Etats-Unis. Nous avons conclu, même si cela a fait grincer quelques dents, une zone de libre échange avec les Etats-Unis. Je note avec satisfaction que les Etats-Unis ont été les premiers à demander la levée de l’embargo avec l’Irak. Le conflit avec l’Irak passe à un autre registre, celui de la reconstruction. Quant aux déclarations concernant la Syrie, j’ose espérer qu’elles auront simplement valeur de rappel et qu’elles ne seront pas suivies d’effet. »
Elections au conseil français du culte musulman : « Le nombre de ministres de l’Intérieur qui se sont penchés sur la question montre à quel point la démarche était délicate. Il était difficile pour l’état français de se lancer dans ce type d’aventure. La consultation a eu l’habileté de ramener les différentes formations autour de la table et c’est un succès pour le ministère de l’Intérieur. La démarche mise en place montre qu’il n’existe qu’un seul islam en France qui doit intégrer les valeurs républicaines.
V. C. pour la voix du nord
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