Torture, corruption et chantage dans les prisons marocaines

4 novembre 2012 - 11h17 - Maroc - Ecrit par : J.L

Les tortures et traitements inhumains dont sont victimes les détenus au Maroc, font partie des vérités choquantes révélées par un rapport du Conseil National des Droits de l’Homme, qui lève le voile sur les exactions perpétrées au quotidien dans les prisons marocaines.

Le rapport du CNDH, intitulé "La crise des prisons, une responsabilité partagée : 100 recommandations pour la protection des droits des détenus", a été présenté mardi lors d’une conférence de presse à Rabat.

La politique carcérale et pénale au Maroc est fortement dénoncée dans ce rapport, qui appelle à la fermeture immédiate de certains centres d’incarcération, notamment ceux d’Ain Qadous à Fès, d’El Jadida et Outita près de Sidi Kacem.

Les "traitements cruels, inhumains ou dégradants" commis par le personnel des prisons à l’encontre des détenus persistent, relève le CNDH, instance présidée par Driss El Yazami.

Le phénomène du surpeuplement dans les prisons est également pointé du doigt. Celui-ci engendre dans la plupart des cas des problèmes de santé, d’hygiène et de sécurité.

L’enquête réalisée par le CNDH entre le 31 janvier et le 19 juin 2012 dans 15 établissements pénitentiaires, révèle l’existence d’autres dysfonctionnements énormes dans les prisons marocaines, où les détenus sont régulièrement victimes de torture, de chantage, de corruption et de menaces.

Le rapport :

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Corruption - Driss El Yazami - Prison - Torture - Conseil national des droits de l’Homme (cndh)

Ces articles devraient vous intéresser :

Une famille marocaine au tribunal de Beauvais pour un mariage blanc

Une famille marocaine est jugée devant le tribunal de Beauvais pour association de malfaiteurs dans le but d’organiser un mariage blanc. Le verdict est attendu le 12 janvier 2023.

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Enfants hors mariage : « la fête d’une nuit est à payer pendant 21 ans »

Comme pour les couples mariés, les enfants nés hors mariage au Maroc seront pris en charge par les parents. Une disposition est prévue dans le nouveau Code pénal pour reconnaitre leur droit, a annoncé le ministre de la Justice Abdellatif Ouhabi.

Maroc : les tribunaux submergés après la levée des mesures restrictives

Depuis que l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc a entraîné l’assouplissement des mesures restrictives, la vie a repris dans les tribunaux avec une hausse considérable du nombre de plaintes, procès et affaires pénales.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Accusé de viol, Achraf Hakimi se sent « trompé et piégé », selon ses proches

Achraf Hakimi a été mis en examen vendredi pour viol. Le défenseur marocain du Paris Saint-Germain (PSG), qui nie les faits, est soutenu par sa famille et son club. Selon ses proches, il dit se sentir « trompé ».

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...