Et la situation n’est pas près de s’arranger. Avec l’approche du ramadan et les investissements conséquents que cela comporte, le pôle public aura du mal à boucler les budgets, explique la même source, selon laquelle la production interne des chaînes du pôle public est presque à l’arrêt.
La SNRT aurait également suspendu temporairement ses opérations d’investissements et d’équipements, alors que ses prêts bancaires suffisent à peine à payer les employés de l’entreprise.
Fayçal Laraïchi, patron de la SNRT, avait indiqué lors d’un conseil administratif il y a quelques semaines, que son groupe était en attente des 600 millions de dirhams au titre des années 2012 et 2013.
Une source proche du ministre de la Communication Mustapha El Khalfi interrogée par le quotidien Anass, a confirmé le déblocage prochain par son ministère de 400 millions de DH.
La SNRT n’est pas la seule à être dans le rouge. En 2012, le quotidien Akhbar Al Yaoum avait affirmé que la chaîne de télévision marocaine 2M était au bord de la faillite et qu’elle ne survivait que grâce à l’argent public. L’Etat s’apprêtait d’ailleurs à recapitaliser la Soread, filiale de la défunte ONA, détenant 21% de 2M, dont le déficit s’élevait alors à 122 millions de dirhams.