Sebta et Melilla : sit-in des travailleurs légaux marocains
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La délégation gouvernementale à Sebta prévoit d’alléger les conditions d’embauche des travailleurs domestiques frontaliers. Même sans contrat de travail avec un salaire mensuel, ils pourront désormais se faire embaucher et être rémunérés en fonction du nombre d’heures travaillées.
Pour embaucher les travailleurs domestiques frontaliers à Sebta, il fallait leur signer un contrat de travail à temps plein et leur payer un salaire mensuel pour 30 à 40 heures de travail par semaine. La délégation gouvernementale prévoit d’assouplir cette mesure et d’autoriser toute personne à embaucher ces derniers et à les payer proportionnellement au nombre d’heures travaillées à partir de 30 heures par semaine, fait savoir El Faro de Ceuta.
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La délégation a présenté en début de semaine cette réforme à la Confédération des entrepreneurs et aux associations d’avocats et de diplômés en sciences sociales lors d’une réunion au cours de laquelle elle a aussi exposé les autres innovations proposées dans le nouveau règlement de la loi sur les étrangers comme les permis de séjour pour les études qui serviront à la fois de permis de travail.
Avant la fermeture de la frontière, plus de 2 100 travailleurs domestiques marocains étaient déclarés à la sécurité sociale à Sebta. Mais depuis sa réouverture en mai, la direction du travail et de l’immigration de la délégation a revu les conditions, interdisant leur affiliation à la sécurité sociale si leur contrat de travail ne prévoit pas une rémunération mensuelle minimale de 3 000 euros bruts, qui est le salaire minimum interprofessionnel (SMI) fixé par la délégation depuis février.
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Dans la pratique, cela reviendrait à maintenir la rémunération d’un travailleur domestique frontalier à environ 1 350 euros par mois. Avec la possibilité d’embaucher pour 30 heures, les habitants de la ville autonome qui en ont déjà embauché pour 40 heures, risquent de réduire les heures de travail pour ne payer qu’environ 1 000 euros à ces dernières.
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