Maroc/ Sebta-Melilia : vers la fin du commerce informel

18 novembre 2020 - 12h00 - Espagne - Ecrit par : J.K

Plus de doute, fini le trafic informel au niveau de Sebta et Melilla, désormais aux portes d’une nouvelle ère. Dans un rapport annuel, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a inscrit une stratégie bien conçue pouvant faciliter la création d’emplois et assurer le développement des régions autour des deux enclaves.

Le rapport représente une feuille de route traçant les étapes à suivre pour bannir définitivement ce " trafic fortement organisé et structuré, dont seule une partie est apparente " indique le document, relayé par Les Eco.

L’arrêt de cette activité informelle entre les deux enclaves, est une décision souveraine et nécessaire. Bien que le Covid-19 y ait joué un rôle important, le document du conseil estime que cette décision doit être suivie d’une stratégie de développement intégré.

Ainsi, les conclusions du rapport suggèrent une kyrielle de recommandations dont la création de la zone d’activité économique à Fnideq, la mise en place " d’un corridor industriel " devant traverser la bande méditerranéenne du royaume, sur l’axe logistique partant de Tanger Med à Nador West Med, ainsi que l’adoption d’un régime fiscal et foncier attractif à l’investissement, le développement de l’offre touristique des régions limitrophes à Sebta et Melilla et autres.

Principale préoccupation des autorités de Sebta et Melilla, ainsi que des experts, le rétablissement des équilibres d’avant la crise, sans le commerce informel.

D’où le rapport de Kissy Chandiramani Ramesh et Jaime Bustillo Galvez, respectivement conseillère en charge de l’économie, du trésor public, de l’administration publique et de l’emploi, au sein du gouvernement régional de Sebta et économiste et ex-conseiller régional à Sebta, relevant que les importations de Sebta ont baissé de 44,3%, au cours du premier trimestre 2020 comparativement à 2019. Mais " l’incertitude concernera 40,5% des importations, si le Maroc persiste quant à l’imperméabilité de la frontière".

De plus, toutes les recommandations impliquent la déduction des fonds de l’Etat espagnol. Ce qui rend les choses difficiles pour les deux régions, surtout en cette période de crise économique, conclut la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Ceuta (Sebta) - Melilla - Emploi - Contrebande - Trafic

Aller plus loin

Le Maroc délaisse ses ressortissants à Sebta

L’Association marocaine des droits humains (AMDH) prie le chef du gouvernement Saâdeddine El Otmani d’œuvrer en urgence au rapatriement des Marocains bloqués à Sebta. Ceux-ci se...

Les Marocains bloqués à Ceuta font encore parler d’eux

Le parti espagnol d’extrême droite Vox a qualifié de "pantomime" la réponse du gouvernement au sujet de la manière dont les listes ont été établies pour le rapatriement des...

Une zone franche à Fnideq pour concurrencer Ceuta

Les choses se précisent pour la reconversion des contrebandiers de Bab Sebta. Le décret autorisant l’Agence spéciale Tanger Med à créer une filiale dédiée à la future nouvelle...

L’informel, l’autre fléau qui gangrène l’économie marocaine

L’évolution inquiétante de l’informel sur le marché marocain préoccupe le Haut commissariat au plan (HCP) qui a présenté le 2 mars une étude sur les causes et conséquences de ce...

Ces articles devraient vous intéresser :

Voici le nombre de fonctionnaires civils au Maroc

Les données inscrites dans le rapport sur les ressources humaines accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année 2023 indiquent que le Maroc compte 565 429 fonctionnaires civils cette année.

Combien de Marocains ont émigré à l’étranger cette année ?

À fin septembre dernier, plus de 26 000 Marocains ont émigré à l’étranger pour s’y installer et travailler, d’après le ministère chargé de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.

Les Marocains partiront à la retraite plus tard

Le Maroc s’est engagé dans la voie de réforme de son système de retraite visant à rétablir l’équilibre financier des régimes. Et l’une des principales dispositions du nouveau texte est le relèvement de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. La...

La police marocaine recrute

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé un grand concours de recrutement de plusieurs grades au sein du corps de la police. Le concours aura lieu le 16 juillet à Rabat et dans d’autres villes si nécessaire. Au total, 6 607...

Spirit Aerosystems renforce ses effectifs marocains

Après une pause en 2021, les recrutements ont repris au Maroc chez l’Américain Spirit Aerosystems, leader mondial de la fabrication des aérostructures pour l’aviation civile et militaire. Déjà de dizaines de personnes recrutées.

27 000 Marocains ont quitté le Maroc en 2022 pour travailler à l’étranger

Quelque 27 000 Marocains ont quitté le pays en 2022, selon le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Ce sont des départs réguliers via des canaux officiels.

Royal Air Maroc recrute

Royal Air Maroc (RAM) a lancé via sa filiale Atlas multi services (AMS), une opération de recrutement de personnel navigant commercial au Maroc. Le dernier délai de l’appel à candidatures est fixé au 1ᵉʳ décembre prochain.

Une lettre particulière d’Amine et de Yasmine à Emmanuel Macron

Dans une correspondance, Amine et Yasmine, deux enfants de huit ans expriment des inquiétudes quant à l’avenir de Casino Saint-Étienne où travaillent leurs parents et demandent au président de la République française Emmanuel Macron de sauver le groupe.

Maroc Telecom augmente de 10% le salaire de ses employés

Après une série de négociations, les employés de Maroc Telecom ont réussi à obtenir de la direction, une augmentation des salaires de 10 % avec effet rétroactif. Un accord a été signé dans ce sens entre les deux parties.

Le Maroc face au casse-tête des vendeurs ambulants

Malgré les actions mises en œuvre par les autorités marocaines, le phénomène de marchands ambulants, communément appelés "ferrachas", résiste au temps.