Salah Abdeslam s’est caché pendant 20 jours à Schaerbeek
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Vingt ans après l’assassinat par un membre d’extrême droite, d’Ahmed et Habiba Isnasni, leur fille Kenza reste toujours traumatisée par cet acte ignoble qui s’est produit dans l’appartement du couple marocain, situé au 121, rue Vanderlinden à Schaerbeek.
Entourée de sa famille et de ses proches, Kenza Isnasni organise chaque année une cérémonie pour commémorer le souvenir du meurtre de ses parents. Vendredi midi, elle est allée sur les lieux témoigner du choc qu’elle a subi et de l’importance de s’en souvenir, rapporte bx1.
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« L’idée de la commémoration est de rappeler que l’événement a bien eu lieu, que mes parents et ma famille ont vécu quelque chose de tragique qui nous a complètement bouleversés dans nos vies. Mais pas seulement notre famille, c’est vraiment tout un quartier, des habitants, une commune et bien au-delà », a-t-elle souligné.
Qu’importe ce que penseront certains, commémorer le souvenir de ce drame lui permet de tenir et de continuer la lutte contre le racisme et toutes sortes de discriminations. « Porter ce travail de mémoire, c’est surtout aussi se dire qu’est-ce qu’on en fait ? et rappeler qui ont été mes parents, qui ont été Habiba et Ahmed. Expliquer qu’ils ne sont pas seulement réduits à des victimes de racisme. C’est important de comprendre leur parcours et leur réalité ».
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En signe de solidarité à la douleur de la famille, les habitants de la rue, témoins de ce drame, ont accroché des draps blancs aux fenêtres. Interrogés, certains disent se rappeler encore de la tristesse, la confusion, et la peur qui régnaient à l’école. Ils n’ont jamais pensé que la tranquillité de leur ville sera mise à mal par un crime causé par le racisme.
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Kenza espère surtout porter un message d’unité. « Il y a une nécessité à se retrouver ensemble sur des valeurs et des vrais enjeux. Il ne faut pas seulement vivre ensemble, mais faire ensemble. C’est ce qu’on veut mener au sein de la fondation (Habiba-Ahmed Foundation). Voir depuis autant d’années défiler autant de constats, autant d’observations, des rapports, des débats, des assises à n’en plus finir. Qu’est-ce qu’on en fait concrètement ? À un moment donné, il faudra sortir de ces discours. Je ne suis pas une analyste politique, je ne vais pas donner une idée sur ce qu’est le racisme et ce qu’il est devenu. Est-ce que ça existe ? Est-ce que ça n’existe pas ? »
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Hendrik Vyt, l’homme de 79 ans, responsable du meurtre d’Ahmed et Habiba, a été tué par la police lors de la riposte. Blessé par les balles, il est mort dans l’incendie de son appartement.
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