Le Maroc menacé par la récession
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Le Conseil marocain de la conjoncture (CMC) s’est penché sur le choc économique engendré par la pandémie du coronavirus (covid-19). Dans une analyse, le CMC a relevé que la pandémie a bouleversé l’économie mondiale et a installé un climat de terreur et de craintes.
Dans une note sur la crise sanitaire mondiale, le CMC explique que le "bioterrorisme est né avec l’installation d’un climat de terreur et de phobie dans tous les coins du monde". En un clin d’œil, il a poussé les gouvernants de tous les pays du monde à "prendre des dispositions rapides pour stopper l’invasion de la maladie", explique la note qui insiste particulièrement sur l’auto-isolement de tous les pays . "Les marchés mis sous pression par le ralentissement voire l’arrêt de l’économie chinoise, se sont affolés et ont affiché des évolutions dont les ampleurs étaient inattendues", souligne le CMC, précisant que l’effondrement des cours le plus spectaculaire a concerné le marché du pétrole, qui est passé d’environ 65 dollars le 15 janvier, à 26,46 dollars le 19 mars 2020.
De grandes incertitudes et des interrogations légitimes commencent à se poser sur l’avenir. Mais qu’en est-il du Maroc qui figure parmi les pays touchés de plein fouet par le virus et qui, dans le souci de limiter sa propagation, s’est vu obligé de prendre des mesures drastiques aux lourdes conséquences sur l’économie du pays. Tout comme la France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie qui ont débloqué de gros budgets pour faire face à la maladie, le Maroc a alloué "une enveloppe budgétaire de 10 milliards de DH dont 5 milliards sont réservés pour contrecarrer la pandémie, et les 5 autres pour soutenir les activités économiques impactées". Le fonds créé pour la gestion de la pandémie covid-19 se verra renfloué en quelques jours par des entreprises et institutions privées et publiques, ainsi que des particuliers bénévoles.
Mais selon l’Observatoire privé et indépendant de l’économie marocaine spécialisé dans l’analyse et le suivi de la conjoncture, le coronavirus n’est pas le seul os coincé dans la gorge de l’économie marocaine. Il y a aussi " la contre-performance quasiment connue du secteur agricole, avec un déficit pluviométrique constaté au cours des derniers mois" qui justifie la mauvaise campagne agricole "dont l’ampleur a déjà poussé le ministère de tutelle à mettre en œuvre un Plan d’urgence pour pallier le manque d’eau et protéger le cheptel".
Selon la note du CMC, le secteur de l’hébergement et de la restauration figure parmi les activités les plus touchées par la pandémie. "Sa valeur ajoutée en termes réels devrait fléchir d’environ 25 % tant la reprise serait lente et difficile". Viennent ensuite les services de transport aussi bien aérien, ferroviaire que routier.
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