Saur souhaite y présenter ses solutions en matière de gestion déléguée de services pour l’assainissement liquide, l’ingénierie de construction d’ouvrage liés au traitement des eaux ainsi que la formation. Spécialisé dans l’ensemble du cycle de l’eau (pompage, collecte, traitement et rejet dans le milieu naturel), Saur se positionne comme un prestataire de services à l’intention des collectivités locales et « non comme un investisseur ou un gestionnaire concessifs ». Il se différencie ainsi de ses deux concurrents français qui ont opté pour la gestion déléguée. « Nous sommes de mauvais gestionnaires, mais d’excellents prestataires de services », dira François Vieillard, directeur de la communication du groupe, lors d’un point de presse hier à Casablanca. Saur, qui est présent dans plusieurs pays, notamment l’Arabie Saoudite, l’Algérie, la Pologne et l’Arménie, se propose d’offrir une batterie de services clef en main, pour les collectivités locales, avec lesquelles il noue des partenariats. Une gestion en back office, qui promet de moderniser la gestion du service public et de minimiser la facture énergétique, tout en sécurisant l’approvisionnement en eau potable avec des solutions à court terme.
En un mot : « arrêter le gaspillage », avec en prime une réduction de la facture de l’ordre de 9% en dix ans comme c’est le cas en Pologne ou encore une économie de 1 milliard de DH avec un meilleur rendement de réseau et une gestion plus rigoureuse des fuites à Las Palmas. Des solutions qu’il préconise pour le Maroc afin de faire face au stress hydrique qui persiste depuis plusieurs années.
Les grands centres urbains visés
Saur cherche à se positionner dans le Royaume, à savoir dans les grands centres urbains, et lorgne du côté de Marrakech, Agadir ou Tanger. Il se dit à l’écoute des grands projets de développement touristique et entend y « coller ». Le groupe n’est cependant pas tout à fait étranger au pays. Il est intervenu au Maroc dès le début des années 1980 pour la construction de stations de traitement de l’eau potable, d’usine de pompage et a obtenu son premier contrat avec l’Onep en 1989. C’était pour la réalisation de mission d’assistance technique et de gestion en vue de réhabiliter le secteur de l’eau potable.Il a aussi aidé à la réhabilitation et au renforcement du système d’alimentation en eau potable à Meknès en 1997 et réalisé 125 km de conduite, 6.500 branchements neufs et 3.800 branchements réhabilités à Rabat la même année.
Saur, qui emploie 12.400 personnes, a réalisé un chiffre d’affaires net de 1,4 milliard d’euros en 2005 (clos en mars 2006), en hausse de 6,5% sur un an. Le groupe a dégagé un résultat d’exploitation positif de 75,2 millions d’euros, obtenant ainsi une croissance de 12,5% par rapport à l’exercice précédent.
L’Economiste - A. B.