« Comment sortir du monde ? » C’est le titre du tout premier roman du Franco-marocain Marouane Bakhti, paru aux Nouvelles Éditions du réveil en mars 2023. Il y raconte la vie, telle qu’elle vient, dans une famille biculturelle. Un récit éblouissant.
La 7e édition du salon euro-arabe du livre a ouvert ses portes mardi à Paris en présence de Farouk Housni, ministre égyptien de la Culture, Khalida Toumi, ministre algérienne de la Culture et de la Communication, Renaud Muselier, secrétaire d’Etat français aux Affaires étrangères, et Mongi Bousnina, directeur général de l’ALESCO.
Créé, il y a une dizaine d’années, ce salon se propose de « tendre un pont entre le monde arabe et l’Europe autour des métiers du livre ». De nombreux éditeurs se retrouvent à cette occasion, justement, pour travailler ensemble à favoriser la diffusion des livres de part et d’autre.
« Sur les 250 participants, il y a environ 40% d’éditeurs européens et 60% d’éditeurs arabes, c’est-à-dire qui éditent en langue arabe », annonce Badr Eddine Arodaky, commissaire du salon qui insiste sur le souhait des organisateurs d’avoir « une représentation homogène et un panorama honorable de l’édition ». La contribution du Maroc à cette plate-forme de l’édition arabe est importante : Afrique Orient, Al-Qobba Zarqua, Toukbal et Le Fennec exposent leurs publications et Leïla Chaouni des éditions Le Fennec intervient dans le cadre des rencontres interprofessionnelles qui font partie des rendez-vous du salon. Au programme également, figurent une conférence de Mme Suzanne Moubarak sur le livre et la lecture, des dédicaces, un café littéraire en hommage à Mohamed Dib, des démonstrations du logiciel ATABAT, apprenez l’arabe moderne et un spectacle musical.
Le Salon du livre euro-arabe, c’est aussi une occasion de faire le point sur un certain nombre de problèmes ayant trait à la production du livre arabe qui reste difficile à évaluer. « Certains pays prennent en compte le livre scolaire, mais les éditions piratées échappent aux circuits, explique M. Arodaky. Le livre arabe rencontre aussi beaucoup de difficultés : problèmes de circulation, analphabétisme, censure… ». Les éditeurs comptent en parler
Le Salon doit son prestige et sa notoriété à la qualité qu’il revendique avant tout : « Les éditeurs que nous accueillons doivent répondre à certains critères, notamment en matière de respect des droits d’auteur. Et puis nous avons décidé de privilégier les livres publiés ces trois dernières années », nous confie le commissaire du salon. Le rendez-vous de Paris fait donc honneur au livre arabe.
Lematin.ma
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