Cette brigade enquête sur leurs orientations politiques, leurs tendances idéologiques et leurs relations avec des associations et organisations actives en France ou à l’étranger, surtout celles connues pour leur radicalisme, rapporte Assabah. Et, aussi leurs comptes bancaires pour vérifier la nature et les sources de revenus ainsi que les montants exacts de leurs transferts vers le Maroc.
Cette initiative entre dans la droite ligne du dispositif légal et réglementaire que la France s’emploie à mettre en place pour lutter contre l’islamisme politique. Il est question d’en finir avec la radicalisation et l’influence étrangère sur la communauté musulmane. En février dernier, le gouvernement français avait d’ailleurs fait savoir qu’il travaillait sur la fin des imams détachés en 2024. "J’ai indiqué aux pays étrangers, qui sont les pays d’origine - le Maroc, la Turquie et l’Algérie -, que l’échéance, c’est 2024", déclarait le ministre de l’Intérieur d’alors, Christophe Castaner.
Le chef de l’État, lui, avait manifesté sa volonté de mettre fin aux enseignements en langues et cultures (ELCO), dès la prochaine rentrée scolaire. "On ne peut pas enseigner des choses qui ne sont manifestement pas compatibles ou avec les lois de la République ou avec l’histoire telle que nous la voyons", martelait Emmanuel Macron.