Le projet de câble sous-marin Maroc - Royaume-Uni moins rentable que prévu ?

18 avril 2024 - 13h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Le projet de construction du câble sous-marin de 3 800 km devant relier le Maroc au Royaume-Uni et fournir au pays du roi Charles III 8 % de ses besoins en énergie électrique va coûter plus cher que prévu.

D’abord estimé à 20 milliards de livres sterling (22 milliards de dollars), Xlinks, le projet de construction du câble sous-marin de 3 800 km devant relier le Maroc au Royaume-Uni devrait s’élever de 22 à 24 milliards de sterling, soit entre 27 et 30 milliards de dollars. C’est ce qui ressort de la dernière mise à jour de Xlinks First, la société qui pilote le projet, sur le projet et première communication autour des orientations sur les coûts de construction et le prix d’achat rendue publique mardi. Quant à la fourchette du prix d’achat de l’électricité acheminée par ce câble depuis Guelmin-Oued Noun, au Maroc jusqu’au Royaume-Uni, elle varierait entre 70 et 80 livres sterling/MWh, soit une hausse de près de 67 £ par rapport au prix de 48 £ initialement prévu.

À lire :Câble sous-marin avec le Maroc : le Royaume-Uni écarté du projet ?

Plusieurs facteurs expliquent cette révision des coûts. Xlinks First évoque la pression « significative » sur le coût de tous les projets énergétiques. « Nos nouvelles orientations concernant le prix d’exercice du projet Maroc-UK Power sont globalement conformes à ce que nous observons sur le marché dans son ensemble et sont causées par l’impact de facteurs macroéconomiques », a expliqué James Humfrey, PDG de Xlinks First. La société a également souligné l’impact des évènements mondiaux sur la chaîne d’approvisionnement qui « représente environ 60 % du changement, en raison d’une multitude de facteurs, notamment l’augmentation générale des coûts des matières premières et de l’énergie, ainsi qu’une demande mondiale croissante pour les énergies renouvelables ». Autre facteur : « 40 % du changement concerne des effets macroéconomiques directs », ajoute la société.

À lire :Le projet du câble sous-marin Maroc/Royaume-Uni franchit une nouvelle étape

Le projet de construction du câble électrique sous-marin de 3 800 km reliera le Maroc et le Royaume-Uni. Xlinks First construira une centrale électrique de 10,5 GW (7 GW pour le solaire, et 3,5 GW pour l’éolien) au Maroc. Ce projet pourra fournir au Royaume-Uni 8 % de ses besoins en énergie électrique. Selon les calculs de la société britannique, cette installation permettra de fournir 3,6 GW d’électricité fiable et propre aux Britanniques pendant une moyenne de 20 heures par jour.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Grande-Bretagne - Energie - Développement - Energie solaire

Aller plus loin

Le projet du câble sous-marin Maroc/Royaume-Uni prend un tournant majeur

Le gouvernement britannique s’implique enfin dans le projet de construction du câble sous-marin Maroc/Royaume-Uni, lequel figure en bonne place dans le nouveau document...

Xlinks annonce 10 000 emplois pour le câble Maroc/Royaume-Uni

Le projet de construction du plus long câble sous-marin au monde (3 800 km) devant relier le Maroc et le Royaume-Uni devrait générer des milliers d’emplois dans les deux pays.

Câble sous-marin avec le Maroc : le Royaume-Uni écarté du projet ?

Xlinks, société en charge de la construction du câble sous-marin de 3 800 km devant relier le Maroc au Royaume-Uni assure qu’il n’a aucunement l’intention d’écarter le pays du...

Du nouveau pour le projet de câble sous-marin Maroc - Royaume-Uni

Le projet de construction du câble sous-marin de 3 800 km devant relier le Maroc au Royaume-Uni et fournir au pays du roi Charles III 8 % de ses besoins en énergie électrique a...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : du changement dans le paiement des factures d’eau et d’électricité

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch poursuit le chantier de modernisation des services publics. Le paiement des frais d’eau et d’électricité aura des nouveautés à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

Un frigo, 100% marocain, écologique et sans électricité

Un réfrigérateur en argile, qui fonctionne sans électricité et peut conserver les aliments pendant 15 jours. C’est l’invention créée il y a quelques années par Rawya Lamhar, une jeune ingénieure marocaine.

Le Maroc peut-il résoudre la crise énergétique de l’Europe ?

Le Maroc ambitionne de produire 52 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici à 2030 pour en exporter une grande partie vers l’Europe par le biais de câbles sous-marins. Va-t-il prioriser l’exportation au détriment de la satisfaction de...

Centrale de Ouarzazate : les dégâts déjà réparés suite au séisme

Le ministère marocain de l’Énergie a assuré que les infrastructures énergétiques n’ont subi aucun dommage lors du séisme d’Al Haouz, à l’exception de la centrale solaire de Ouarzazate où des dégâts « mineurs » ont été constatés et déjà réparés.

Maroc : l’hydrogène vert pour atteindre l’autosuffisance alimentaire

La production de l’hydrogène vert dans la région de Dakhla et son utilisation pour le dessalement de l’eau de mer, permettront au Maroc d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs marocains.

Israël va financer l’institutionnalisation du forum du Néguev

Le bureau du Premier ministre israélien Yair Lapid a annoncé dimanche l’intention de son gouvernement d’accompagner l’institutionnalisation et le financement du Forum du Néguev, auquel participe le Maroc.

Le Maroc a déjà investi 25 millions d’euros dans l’exploration pétrolière cette année

Le Maroc, à travers l’Office national marocain des hydrocarbures (ONHYM), a investi, entre janvier et septembre, 275 millions de dirhams (25 millions d’euros) dans l’exploration pétrolière.

Un important gisement de cuivre découvert au Maroc

Un important gisement de cuivre vient d’être découvert par la société minière marocaine Red Rock Mining, spécialisée dans la recherche et l’exploitation de gisements de cuivre et soutenue par des investissements étrangers.

Le groupe OCP vise 100 % de couverture en énergie verte

Avec 86 % de couverture en énergie propre, l’Office chérifien des phosphates (OCP) espère couvrir totalement ses besoins d’ici 2028. C’est dans ce cadre que le groupe a lancé en juillet dernier un avis d’appel d’offres pour un projet solaire de 258 MW.

Le Maroc, « future centrale » énergétique de l’Europe ?

À l’heure où la résilience face aux défis climatiques doit se renforcer, le Maroc nourrit des ambitions pour les énergies renouvelables, lesquelles font de lui un partenaire de choix de l’Europe. Il ambitionne notamment de produire 52 % de son énergie...