Un mariage célébré au Maroc a connu un dénouement inattendu et triste. Le marié a prononcé le divorce le soir même des noces, suite au refus de sa jeune épouse de revêtir la traditionnelle tenue amazighe.
M. Mohamed Chafiq, doyen de l’Institut Royal de la Culture Amazighe, a affirmé que le discours du Trône prononcé par SM le Roi Mohammed VI l’année dernière a tranché dans la question de l’identité culturelle du Maroc qui a préoccupé les Marocains depuis l’indépendance.
Intervenant à l’ouverture des travaux de la première session du Conseil d’Administration de l’Institut, jeudi au siège de l’académie du Royaume du Maroc à Rabat, M. Chafiq a souligné que le discours de SM le Roi a montré clairement les composantes fondamentales de l’identité culturelle nationale et mis chaque élément à la place que lui a conféré l’histoire, répondant en cela aux exigences de la logique scientifique pure.
Le discours royal a mis fin à toute polémique sur cette question et réhabilité l’Amazighe du Maroc, a-t-il dit, affirmant que la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe est le meilleur gage de la forte volonté pour la promotion et la diffusion de la culture amazighe.
Il a insisté, dans ce cadre, sur la nécessité d’intégrer l’amazighe dans le système éducatif et dans l’espace socio-culturel et médiatique national, régional et local, en application des dispositions du Dahir portant création de l’institut.
Les pays qui prédominent aujourd’hui aux plans politique, économique et scientifique, n’ont pu atteindre ce stade de souveraineté qu’après avoir optimisé leur système éducatif et fait prévaloir la raison et la logique saines, a indiqué M. Chafiq, formulant l’espoir de voir l’institut participer à la dynamisation du mouvement culturel et à la promotion du dialogue constructif en vue de moderniser la société marocaine et la débarrasser des tabous qui n’ont pas de raison d’être.
Concernant l’organisation interne de l’institut, M. Chafiq a indiqué que SM le Roi a donné ses directives afin de réfléchir sur le projet de construction d’un édifice propre à l’Institut qui serait proche du siège de l’Académie du Royaume à Rabat, annonçant que le nombre d’enseignants chercheurs qui seront intégrées à l’Institut augmentera progressivement dans les mois à venir pour atteindre la centaine.
Les premières cellules de la commission provisoire ont été également formées, composées au total de quelques 40 membres, a-t-il ajouté.
M. Chafiq a loué par ailleurs la dynamique du mouvement amazighe qui, selon lui, a eu l’initiative, il y a plus de trente ans, de soulever le débat sur les dommages causés par les politiques « exclusivistes » sur le plan culturel notamment, en privilégiant la logique scientifique dans le dialogue et la sagesse dans le comportement, en dépit de toutes les provocations et les contraintes.
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