Selon Challenge, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a autorisé l’Egyptian Agricultural Quarantine à exporter des pommes de terre vers le Maroc. Une décision qui intervient suite à l’annonce du ministère de l’Industrie et du commerce de son intention d’imposer des droits antidumping sur les conserves de tomates provenant d’Égypte, après une requête de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI) en date du 7 août dernier.
Depuis l’année dernière, l’Égypte est devenue le premier fournisseur de conserves de tomates du Maroc. Mais ces importations font l’objet d’une surveillance particulière afin de protéger les producteurs locaux de concentré de tomate contre toute concurrence déloyale de la part de ce pays qui inonde le marché marocain de produits agroalimentaires et de vêtements, profitant de l’accord de libre-échange avec le royaume.
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« Récemment, l’Égypte a dévalué sa monnaie à un niveau record après une hausse massive des taux d’intérêt. La livre égyptienne a perdu un tiers de sa valeur face au dollar… C’est donc logique que leurs produits deviennent plus compétitifs pour tout importateur, aidé en cela par la monnaie marocaine qui reste stable », explique l’économiste Abdeslam Touhami, cité par Challenge, soulignant que « la main d’œuvre égyptienne est bon marché ».
Et d’ajouter : « Avec le contexte actuel de hausse, il sera difficile pour le gouvernement de faire barrage à des importations, notamment de produits alimentaires à bas prix. Au contraire, il va l’encourager pour soulager le panier de la ménagère ». En 2022, les importations marocaines ont franchi la barre de 10,3 milliards de dirhams.