La femme marocaine s’impose de plus en plus
Plus de la moitié des Marocains (65 %) considèrent que la femme peut occuper des postes à responsabilité. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par le Baromètre arabe.
120 femmes travaillant dans des fabriques de textiles au Maroc ont révélé avoir été violées par leurs responsables hiérarchiques. Une réalité effrayante pour des millions d’autres femmes qui doivent affronter ce type de violence sur leur lieu de travail, qu’importe le secteur. C’est donc pour lutter contre le phénomène que le réseau citoyen international Avaaz lance une pétition en ligne.
Le but de cette pétition est de recueillir un soutien retentissant des pays et sonner l’alarme avant un sommet international sur les droits des femmes. Au Maroc, 54,4 % des femmes ont été victimes de violences, selon la dernière enquête nationale du ministère de la famille publiée en mai 2019. Mais le silence reste de mise. Seulement 28,2 % des femmes violentées se sont adressées à une personne ou à une institution, et 6,6 % ont porté plainte contre leur agresseur, selon la même enquête.
À travers cette action, le réseau indique que le public « dispose encore de quelques semaines pour contribuer à faire adopter un traité révolutionnaire et soutenir des réformes nationales ambitieuses qui pourraient protéger les femmes du monde entier contre les violences au travail ». La pétition souligne que « 6 pays ont déjà ratifié ce traité, mais il en faudra bien plus pour en faire la norme dans le monde entier […] et ce, avant le prochain sommet international sur les droits des femmes ». Le texte signale également que « près d’1 pays sur 4 n’a aucune loi contre le harcèlement sexuel au travail – et dans les pays qui en disposent, elles sont parfois insuffisantes », rapporte Hespress.
Au Maroc, la loi 103-13 a été adoptée le 14 février 2018. Elle incrimine « certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation ou de mauvais traitement ». La pétition insiste sur le fait que « ce traité pourrait changer la donne. Pour la première fois, des pays pourraient être obligés d’adopter des lois nationales contre les violences au travail, de prendre des dispositions préventives et de garantir l’accès à des mesures de réparations pour les survivantes ».
Aller plus loin
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