La cour d’appel de Paris a confirmé la décision du tribunal première instance qui avait prononcé l’irrecevabilité des plaintes du Maroc dans l’affaire Pegasus, ont indiqué des sources judiciaires à EFE. Les autorités marocaines demandaient de faire condamner pour diffamation des médias français (Le Monde, Radio France, France Média Monde, Médiapart, L’Humanité) réunis au sein du consortium Forbidden Stories, et Amnesty International, pour l’avoir cité dans leur enquête sur Pegasus publiée en 2021.
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Selon l’enquête, le Maroc, client de NSO, la société israélienne qui a développé Pegasus, aurait utilisé ce logiciel pour espionner plusieurs personnalités dont le président français Emmanuel Macron et des membres de son gouvernement, ainsi que des journalistes et membres de la société civile. Le royaume a nié ces accusations et demandé aux médias et Amnesty International d’apporter la preuve de leurs allégations. Ne voyant pas de réaction de leur part, il a lancé une série de procédures judiciaires pour diffamation en France, en Espagne et en Allemagne contre les auteurs de publications sur ce sujet.
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Cette « affaire Pegasus » a refroidi les relations entre la France et le Maroc, déjà tendues par la position mitigée de la France sur la question du Sahara et le rapprochement de Paris avec l’Algérie. En février, le roi Mohammed VI a rappelé son ambassadeur en France et le poste est resté vacant jusque-là. Le président Macron est attendu au Maroc, mais pour l’instant, aucune date n’a encore été annoncée. Malgré tout, les autorités françaises continuent de qualifier les relations avec le Maroc d’« exceptionnelles ». Au Maroc, les choses sont plus claires. Les relations avec la France ne sont « ni bonnes, ni amicales ».