Maroc : un Syrien, derrière le financement de la cellule terroriste
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Accusé d’avoir aidé 25 femmes de l’État islamique (EI) financièrement ou à s’évader des camps syriens, l’islamiste néerlandais d’origine marocaine Samir Azzouz pourrait être condamné à six ans de prison. C’est en tout cas la peine que requiert le ministère public contre l’ancien membre du groupe Hofstad.
C’est en 2020 que Samir Azzouz a été arrêté pour avoir, entre autres, collecté plus de 107 000 dollars auprès des familles des femmes détenues dans les camps syriens. Cette somme, contrairement à ce qu’affirme l’accusé, aurait servi au financement du terrorisme. « Il ne faut pas fermer les yeux : sans financement, pas de terrorisme », a déclaré mercredi le ministère public devant le tribunal de Rotterdam. La justice estime que Samir Azzouz n’en est pas à son premier essai en matière de terrorisme, rapporte AD.
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Azzouz est bien connu des tribunaux néerlandais pour ses liens avec le terrorisme depuis plus de 20 ans. Il avait déjà été condamné à neuf ans de prison pour terrorisme et avait été libéré en septembre 2013. Il était membre du Hofstadgroep, un réseau de jeunes musulmans radicaux.
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Selon le ministère public, il n’y a aucun doute sur le fait que Samir s’est rendu coupable de financement du terrorisme. Certaines femmes à qui il a remis les sommes collectées par le biais d’un système bancaire clandestin, ont été condamnées à des peines de prison aux Pays-Bas et d’autres se trouvent probablement encore dans la région syrienne d’Idlib, considérée comme l’un des derniers bastions de l’EI en Syrie.
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Selon l’avocate de Samir, l’accusé ne voulait qu’aider des femmes en difficulté et n’avait aucune idée de la portée des actes qu’il posait à l’époque. Pour Tamara Buruma, Samir aurait pu être encouragé pour son geste humanitaire envers ces femmes et leurs enfants. « Les pères qui avaient auparavant réussi à faire sortir leurs filles, comme Laura H., du territoire de l’EI, étaient considérés comme des héros ». Pour elle, Samir ne devrait pas être puni. « Il devait choisir entre deux maux : aider, au risque d’être détenu, ou ne pas aider et laisser la situation de ces personnes se dégrader. Il a fait passer l’intérêt supérieur en premier ».
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