Ferd Grapperhaus a-il usé d’un abus de pouvoir envers Fatima Aboulouafa ? C’est du moins ce que pense la "chef d’équipe" à Leiden, une femme de poigne qui ne laisse passer aucun acte de discrimination à son encontre.
A la tête de 130 fonctionnaires de police jusqu’en septembre dernier, Fatima Aboulouafa, a été sanctionnée après avoir dénoncé la discrimination, le racisme et l’abus de pouvoir au sein de la police néerlandaise.
Selon Karim Aachboun, avocat d’Aboulouafa, "on ne peut pas punir une responsable parce qu’elle a agi de bonne foi en ce qui concerne les abus dont elle a été victime au sein de la police."
Cependant, dans une lettre adressée à la Chambre des Représentants, la semaine dernière, Grapperhaus a écrit que le départ d’Aboulouafa de la police n’avait rien à voir avec ses critiques sur les abus dont elle était victime, rapporte Leidschdagblad.
Au cours de ses 25 ans de carrière, Fatima s’est souvent sentie menacée et a été plusieurs fois victime de discrimination et d’abus de pouvoir au sein de la police. Ses superviseurs n’ont pourtant jamais tenu compte de ses critiques. Sanctionnée par la hiérarchie, elle ne pourra plus servir à son poste actuel.
D’ores et déjà, la police lui a notifié qu’elle travaillerait avec elle, mais elle ne pourrait plus revenir en tant que chef d’équipe à Leiden ou à La Haye. Mieux, elle devra être appuyée par "une personnes indépendante pour voir si elle pourrait travailler pour la police dans un autre lieu", détaille la même source. Cet éclaireur n’est autre qu’Ahmed Marcouch, ancien policier et actuel maire de Arnhem.