“La palette marocaine d’Eugène Delacroix de 1832 à 1863” était au centre de la troisième séance d’un colloque international, à Rabat. Mohammed Faouzi Skali Alami, écrivain et spécialiste en soufisme, a mis en avant l’œuvre et son auteur.
Œuvre magnifiée, auteur adulé. A la troisième séance d’un colloque international organisé du 11 au 13 septembre par l’Académie du Royaume du Maroc à son siège, l’œuvre d’Eugène Delacroix a été commentée et célébrée. Pour Mohammed Faouzi Skali Alami, écrivain et spécialiste en soufisme, "La noce juive au Maroc" est une œuvre attestant de la diversité culturelle et religieuse, ancrée dans ce pays qui a marqué l’imagination et l’imaginaire d’Eugène Delacroix.
Selon le spécialiste en soufisme, "La noce juive à Tanger" est tel un reflet de l’autre Orient, celui d’une fête judéo-mauresque qui dépasse l’exotisme et qui contraste avec la variété des attitudes, des coutumes et, surtout, des religions judéo-islamiques.
“Avant d’atterrir au Maroc, Delacroix avait une fascination exceptionnelle pour l’Orient", raconte-t-il. "Ainsi, il a entrepris un voyage sous l’auspice de l’interrogation de soi qui va le choquer et le fasciner en même temps", commente le spécialiste en soufisme.
Mohammed Faouzi Skali Alami a par ailleurs rappelé le rôle de Delacroix à cette époque. En effet, le peintre accompagnait la mission diplomatique française. Celui-ci avait refusé de mettre en relief l’aspect pittoresque de ses œuvres. Ainsi, il prit une distance avec cet orientalisme pictural de l’époque pour subjuguer le regard du conquérant et le désarmer face à une œuvre artistique.
Cette œuvre plaça le Sultan Moulay Abderrahman, sortant de son palais de Meknès, dans une vision fantasmatique et imaginaire d’un Orient qui n’est que l’incarnation des craintes de l’Occident et de son sentiment de supériorité, fait savoir le spécialiste en soufisme.
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