Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.
A 35 ans, Naïma Charaï commence à dompter l’ado « rebelle et vindicative » qui l’a poursuivie. Elle se voit « plus contenue », plus adaptée à « un monde codifié ». Candidate aux municipales à Bordeaux, en 26e position sur la liste d’Alain Rousset (PS), elle est déjà conseillère régionale depuis 2004 et suppléante de Noël Mamère à l’Assemblée nationale depuis juin.
Née au Maroc, arrivée en France à 4 ans, Naïma Charaï est la sixième d’une famille de dix enfants. « Parcours classique » : échec scolaire, violence à fleur de peau. A 15 ans, la jeune fille est envoyée en CAP et pressent l’engrenage qui se met en route. Elle s’accroche, bac pro, fac de sociologie, militantisme associatif auprès des toxicos, puis des prostituées.
Au conseil régional, Naïma Charaï a mis en place le programme de lutte contre les discriminations, avec recrutements paritaires et CV anonymes. Désignée pour représenter les minorités visibles, elle n’a plus peur aujourd’hui d’être réduite à son origine culturelle. « Dans la constitution d’une liste, on est toujours la représentation de quelque chose. Effectivement, je suis une Arabe. Et ce que je trouve déplorable, c’est qu’on ne soit pas suffisamment. »
Source : Libération.fr - Laure Espieu
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