Naida : Partenariat belgo-marocain, 60 jeunes sur les planches

9 février 2007 - 00h14 - Belgique - Ecrit par : L.A

Le bureau international des jeunes de la Wallonie-Bruxelles vient de lancer un nouveau projet de partenariat belgo-marocain. « Naida » est l’intitulé de ce projet qui regroupe soixante jeunes âgés entre 18 et 30 ans. Leur mission est de créer un spectacle en commun.

Le centre sportif Moulay Rachid à Salé a ouvert ses portes, il y a quelques jours, à des artistes. Depuis le 1er février dernier, soixante jeunes âgés entre 18 et 30 ans venus de Belgique, d’Algérie, de Tunisie et du Maroc se sont réunis pour la première fois. Objectif : réaliser un spectacle en commun. Cette initiative a été lancée par le ministère des Relations internationales de la communauté française de Belgique, et le Bureau international de la jeunesse (BIJ) de la Wallonie-Bruxelles, le ministère de la Culture du Maroc et l’association L’boulevard. « Ce projet intitulé « Naida » entre dans le cadre de l’accord de coopération belgo-marocain et du partenariat avec les pays du Maghreb », explique Fatema Lâanan, chargée de mission auprès du BIT.

Avant de lancer ce projet qui est en fait une forme de résidence d’artistes, les promoteurs de « Naida » ont dû effectuer une opération de recrutement. « La sélection s’est faite en Belgique et au Maroc », confie la même source. Mohamed Merhari, directeur de l’association L’boulevard, s’est chargé de la sélection des jeunes musiciens et des stylistes, l’école du cirque de Salé s’est quant à elle chargée de dénicher des acrobates ainsi que des danseurs. En tout, ils sont près de 25 marocains et 25 belges à participer à ce projet. « Naida » devra donner lieu à un spectacle mixant les différentes disciplines évoquées. Ce spectacle sera présenté au public dimanche 11 février à 20 heures 30 au théâtre Mohammed VI de Casablanca. C’est dans ce même espace que se déroulera la deuxième partie des répétitions. « Après les sept premiers jours passés au centre Moulay Rachid de Rabat, le groupe s’est déplacé à Casablanca au théâtre Mohammed VI pour poursuivre ses répétitions », déclare Fatema Lâanan.

Les jeunes artistes sont encadrés par le metteur en scène Jean-Michel Frère. Ce dernier les aide à concrétiser leurs idées artistiques et de trouver une point commun entre les différents savoir-faire. « Les répétitions se déroulent dans une bonne ambiance et après avoir discuté avec les artistes, nous avons composé le spectacle qui sera présenté au public dimanche prochain », précise M. Frère. Les répétitions devront donner lieu à un spectacle final d’une heure 45 minutes composé de dix tableaux. « Une seule semaine ne suffira pas à réaliser un spectacle lié par un fil rouge du début jusqu’à la fin », explique le metteur en scène. On l’aura donc compris, les dix tableaux du spectacle ne sont en aucun cas relié par un fil conducteur. Ils ont chacun sa spécificité et devront être observés séparément. Break dance, musique gnaoua, rap, hip hop : tous les genres musicaux et chorégraphiques seront exploités. « Ce sera un spectacle qui mariera traditions et modernité. Les jeunes artistes n’ont pas hésité à exploiter le maximum de leurs capacités », ajoute Jean Michel Frère.

Selon Mohamed Merhari, alias momo, directeur de l’association L’boulevard, l’échange humain est l’élément le plus intéressant dans cet atelier de 12 jours partagé entre Rabat et Casablanca. « Ces jeunes qui se rencontrent pour la première fois et qui pratiquent des disciplines différentes vont mélanger leurs savoir-faire et apprendre la rigueur », a t-il souligné.

Un rythme effréné attend les artistes du projet. Ils devront être prêts pour la date butoir. Le 11 février, l’équipe des soixante jeunes présentera son œuvre finale au théâtre Mohammed VI à Casablanca.

Le Liban et la Palestine privés de « Naida »

A l’origine, le projet de « Naida » devait inclure des jeunes du Liban et de la Palestine. Mais la politique en a voulu autrement. En fait, les organisateurs ont eu d’énormes difficultés pour faire établir les visas nécessaires. « La situation politique de ces deux pays n’a pas facilité les choses.

Nous étions donc en quelque sorte contraints de renoncer à notre souhait de les inclure dans le projet », déclare Fatema Lâanan, chargée de mission au Bureau international de la jeunesse (BIJ).

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