Les MRE, poumons de l’investissement étranger

10 avril 2009 - 11h17 - Economie - Ecrit par : L.A

Les contre-performances boursières de 2008 (-13,48%) sont à la base de la diminution du montant des investissements étrangers de la Bourse de Casablanca. C’est ce qui ressort, en substance, du désormais traditionnel état du CDVM, recensant toutes les informations concernant les investisseurs.

Ainsi, le montant de l’investissement étranger en actions cotées est passé de 149 milliards de DH en 2007 à 146,6 milliards, soit une légère baisse de 1,6%.

Cette évolution est à relativiser, eu égard à la capitalisation boursière. En effet, la part de l’investissement étranger marque une progression, en dépit de la diminution enregistrée en 2007. Celle-ci s’établit à 27,5% contre 25,4% un an auparavant (29,8% en 2006). « Une progression qui s’explique essentiellement par la performance de Maroc Telecom, supérieure à celle réalisée par la Bourse l’an dernier », indique-t-on auprès du CDVM. 

Et pour cause, à elle seule, la valeur constitue 49,6% de l’investissement étranger. Cependant, à périmètre et à valorisation constants, la part des investisseurs étrangers marque une légère progression depuis 2006. Elle est passée de 33 à 36,6% en 2 ans.

Par nationalité, l’analyse révèle une domination des personnes morales françaises qui représentent plus 74% de l’investissement étranger. Cette catégorie marque une progression de 2,6 points par rapport à 2007. En pourcentage de la capitalisation boursière, la part des personnes morales françaises représente 20,5% contre 18,2 % en 2007. En seconde position, les personnes morales espagnoles voient leur part diminuer de 1,1% passant de 8,7% en 2007 à 7,6% en 2008.

Quant au nombre des investisseurs étrangers et MRE, il est passé de 4824 personnes à 8643 en 2008, marquant ainsi un bond de 79,2%, par rapport à 2007. Les MRE viennent, incontestablement en tête avec 71,5% du total contre 58,1% en 2007. Les investisseurs français suivent avec 14,5%. « Ceci illustre l’intérêt grandissant porté par les MRE à la Bourse », précise-t-on au sein du CDVM.

Côté physionomie, l’essentiel de l’investissement étranger en actions cotées est réalisé sous forme de participations stratégiques. Elles représentent 91,5% de l’investissement étranger en 2008. Aussi, le flottant détenu par les étrangers et les MRE, même s’il est en légère hausse, demeure assez faible. Il ne représente que 2,3% de la capitalisation boursière à fin décembre 2008 contre 1,8% en 2007 et 2% en 2006. « Par conséquent, l’impact négatif d’un éventuel retrait massif de ce flottant détenu par les étrangers et les MRE est limité », est-il affirmé au sein du CDVM. Et d’ajouter, « cependant, il est non négligeable puisque ce flottant représente 9% de la capitalisation boursière ».

L’investissement étranger en titres d’OPCVM baisse de 7% par rapport à 2007 pour s’établir à 1,17 milliard de DH. Cet investissement est réalisé à hauteur de 49,1% par les MRE.

Source : L’Economiste - M.A.B.

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