Mouna Hachim, la fille de la Chaouia

7 janvier 2005 - 11h58 - Culture - Ecrit par :

Née à Casablanca, la capitale de la Chaouia, Mouna Hachim est très tôt habitée par une passion : l’écriture. Une passion qu’elle adore. Diplômé de la faculté des lettres et des sciences humaines, elle a aussi exercé le métier de journalisme des années durant.

Pour ceux qui la connaissent, elle a l’art de mener chaque situation à des destinations que, elle seule, voulait avec un sourire et un charme hors paire. Mouna a toujours adorée surprendre, briser la routine, contredire les stéréotypes et inciter autrui à réfléchir sur des sujets que tout le monde prend pour acquis, voire pour des évidences.

Son roman « Les enfants de la Chaouia » en n’est la preuve. Un livre de mort, si l’on veut, mais aussi un livre du départ et de vie.
Chez elle l’écriture coule de source pour seulement conter son petit monde qui est aussi le nôtre. Tous les malaises que connaît notre société y sont évoqués, de moult façons, mais toujours sur un ton juste.

Destins croisés

Dérision, passion, le regard qu’elle porte sur elle, et donc sur nous, est plein de tendresse. A aucun moment elle n’exprime la moindre aigreur. De ces destins croisé, tragique ou exaltants, issus de sa « mémoire de campagnarde » témoin d’un monde délaissé oublié, où les exils ont succédé aux exils.

Son premier roman est un écho de souvenirs, de voix de parents, de grands parents auxquels se mêlent les angoisses et les espoirs des jeunes générations de ces enfants de la plaine. Dans « Les enfants de la chouia » Mouna évoque la vulnérabilité d’une famille composée uniquement de femmes après la mort du père. Elle parle d’héritage et de l’inégalité entre les hommes et les femmes.

« L’héritage est la question la plus frappantes dans notre société. C’est celle qui évoque le plus l’inégalité entre les deux sexes. »
Fille de la Chaouia, Mouna adore Casablanca. Pour elle Casa ressemble à un immense patchwork dans lequel on vit des situations paradoxales dans la même journée.

Mais Mouna ne s’arrête pas là : elle prépare son deuxième travail sur une recherche qui s’intéresse à l’origine étymologique des noms de cinq cent familles les plus connues au Maroc.
« Je travaille là dessus pendant trois années, je me documente énormément », nous confie-t-elle.
Elle a établie une base de données de cinq cent noms de famille parmi les plus connus dans le Royaume.
En somme, du pain pour la planche.

Amine Saad Menara

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