Des militaires espagnols ont peur d’être poursuivis après les violences sur les Marocains

12 juin 2021 - 20h00 - Espagne - Ecrit par : S.A

L’armée espagnole redoute que ses membres qui sont soupçonnés d’avoir commis des violences sur des mineurs marocains après leur arrivée à Sebta en mai dernier soient poursuivis devant la justice. En cas de réponse défavorable, les militaires concernés envisagent de se rebeller.

Des militaires espagnols cherchent à se tirer d’affaire après les violences sur mineurs marocains à Sebta

Panique dans le rang des militaires espagnols déployés à Sebta pour surveiller les frontières. En cause, l’ouverture par le parquet de la ville d’une enquête judiciaire sur le traitement inhumain infligé aux mineurs marocains par des militaires espagnols. Il ressort des investigations que des militaires ont maltraité des mineurs et mis en danger leur vie en les jetant à la mer, rapporte Assabah. De quoi envisager d’intenter des poursuites judiciaires contre les militaires concernés.

D’ores et déjà, ces militaires annoncent qu’ils vont se rebeller au cas où ils seraient poursuivis devant la justice. Des responsables au sein de l’armée espagnole ont exprimé « leur colère à propos de la poursuite judiciaire de leurs collègues, affirmant que leurs chefs les ont abandonnés ». Sur la toile, ils ont affiché leur opposition et demandé « des garanties avant d’être déployés sur de nouveaux fronts ». Le secrétaire général d’une association professionnelle relevant de l’armée a fait d’ailleurs savoir aux médias espagnols que les militaires avaient dit à maintes reprises qu’il est nécessaire que les éléments exerçant aux frontières aient une sécurité juridique.

À lire : Des mineurs marocains dans une situation déplorable à Ceuta

Cette situation intervient à un moment où l’état-major de l’armée espagnole veut faire régner la discipline au sein de l’armée. Dans ce sens, il a ordonné au renseignement militaire d’établir des rapports sur les publications diffusées sur les réseaux sociaux. Le rapport du renseignement militaire « a mis en garde contre la rébellion des militaires déployés à Sebta et Melilla qui n’appliqueraient pas les ordres de leurs supérieurs ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Droits et Justice - Ceuta (Sebta)

Aller plus loin

Des mineurs marocains dans une situation déplorable à Ceuta

Des mineurs marocains qui se trouvent toujours dans l’enclave espagnole de Ceuta subissent des traitements inhumains. Ils sont victimes de racisme et d’agressions en tout genre.

Migrants à Sebta : le Maroc évoque la fatigue des policiers

Le Maroc ne faiblit pas devant les «  provocations  » de l’Espagne qui, face au flux migratoire de cette semaine, a convoqué en des termes peu diplomatiques, l’ambassadrice du...

Hausse des violences contre les soignants à Dakhla

Devant la multiplication des agressions physiques envers le personnel médical, la Direction régionale de la Santé et de la Protection sociale de Dakhla-Oued Eddahab a exprimé...

Ces articles devraient vous intéresser :

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Redressement fiscal : Sound Energy fait appel

La compagnie gazière britannique Sound Energy annonce avoir fait appel devant le tribunal administratif, en vue de contester le redressement fiscal mené en 2020 par l’administration générale des Impôts, qui lui a réclamé 2,55 millions de dollars d’impôts.

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Trafic de billets de match : le député Mohamed El Hidaoui interrogé par la police

Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de vente illégale de billets au Mondial 2022, le député RNI, Mohamed El Hidaoui, a été entendu, vendredi, par la justice.

Un ancien ministre interdit de quitter le Maroc après ses propos sur le roi Mohammed VI

Les autorités marocaines ont interdit à l’ancien ministre Mohamed Ziane de quitter le royaume, après ses déclarations contre le roi Mohammed VI dont il dénonçait l’absence prolongée.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Maroc : vers l’égalité des sexes dans les contrats de mariage

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité entre les sexes lors de la conclusion de contrats de mariage et autres actes juridiques.