Au total, 90% de ces fonds sont envoyés au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Turquie. Au Maroc, ils représentent 6,9% du PIB et les MRE établis en Espagne détrôneront bientôt, en apport de devises, leurs compatriotes installés en France. La deuxième communauté marocaine en Europe, avec plus de 378.000 personnes draine 3,4 milliards de Dhs (392 millions d’euros), soit 13,65% du total des fonds transférés à partir de l’Europe (31,5 milliards de Dhs). Ce qui est dérisoire si l’on ne prend pas en compte, rappelle la BEI, les sommes colossales transférées par les immigrés clandestins.
Chaque immigré envoie en moyenne entre 1.117 et 1.675 euros par an à sa famille, soit trois fois le salaire moyen mensuel en Espagne. Les MRE occupent également le deuxième rang en terme de transferts de fonds à partir de l’Europe après les Turcs, première communauté étrangère établie sur le vieux continent. Seuls 16% des interviewés ont déclaré avoir recours au système bancaire. Cette étude propose de modifier les méthodes de transfert de ces fonds par les banques, bureaux de poste et entreprises privées afin de supprimer les conditions floues et de réduire les frais de gestion qui peuvent représenter 16% du montant envoyé.
Côté emplois, les transferts des MRE sont essentiellement destinés aux dépenses quotidiennes de consommation et au financement des études. La tranche investie est globalement destinée à la construction d’une résidence. Seuls 5% des fonds sont destinés à des investissements créateurs d’emplois et de valeur ajoutée.
Source : Le Journal hebdo