Il s’agit du premier conducteur de trottinette électrique à être jugé pour avoir causé un accident mortel. L’octogénaire traversait l’avenue Victor-Hugo sur un passage à piéton quand la trottinette électrique a surgi, rappelle le Parisien. Après avoir passé deux jours dans un état critique, la victime a succombé à ses blessures.
Le procès qui devait avoir lieu le lundi 23 septembre a été reporté à avril 2020, selon Me Philippe Ruiny, l’avocat de la famille de la victime. « Il avait d’autres enfants restés au Maroc, ils n’ont été prévenus que tardivement de l’audience et ont besoin de plus de temps pour formuler leurs demandes et se constituer partie civile », a justifié l’avocat.
Selon le récit des faits, Wen était furieux au moment de l’accident. Quelques minutes plus tôt, il a eu un léger accident avec un autre trottinettiste. « L’autre l’a fait tomber. Il avait mal au genou et n’était pas concentré », détaille Valérie Colin, son avocate.
Selon ses dires, son client était aveuglé par la rage qu’il n’aurait pas vu le feu rouge. « Quand on grille sciemment un feu, on le fait quand il n’y a personne sur le passage clouté. Et puis on sait dans quel état de colère on peut se trouver avec un accrochage », a-t-elle avancé.
Le projet de Loi d’Orientation des mobilités (LOM) prévoit de modifier le Code de la route par décret afin de réglementer les déplacements en trottinette et d’encadrer cette nouvelle pratique qui évolue aujourd’hui dans un vide juridique. Les parlementaires se penchent actuellement sur ce projet.