La prolongation de la suspension des vols est un coup dur pour les hôteliers, les transporteurs, les restaurateurs et les artisans de Marrakech. Pour un secteur frappé par la crise sanitaire liée au coronavirus, la coupe est pleine. « Avant la fermeture, on comptait 114 chambres réservées sur l’un de nos hôtels, soit 60 % d’occupation. Mais ça c’était avant », déplore auprès du site Le360 Amine Zghaoui, directeur commercial et marketing de la chaîne Magic Hotels & Resorts. Bon nombre d’hôteliers ont dû tourner le dos à leurs ambitions. La décision des autorités marocaines a contraint la chaîne Magic Hotels & Resorts qui compte deux hôtels dans la ville ocre, à renoncer à l’ouverture de 5 autres unités au Maroc à court et moyen termes.
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Ceux qui se refaisaient une bonne santé financière après une longue période de vaches maigres sont eux aussi touchés par cette décision. « Nous commencions à prendre des couleurs, à récupérer une clientèle multisegments, avec la reprise des tournages de films, les séminaires et les compagnies aériennes que nous hébergeons, et là pour le coup l’on se retrouve avec un mono-marché », déplore Fabrice Castellorizios, General Manager du Radisson Blu.
Les acteurs intervenant dans le transport touristique expriment le même sentiment. « La plupart d’entre nous ont cassé leur tirelire pour pouvoir payer l’assurance et l’entretien des véhicules pour repartir de plus belle », fait savoir Saad Chemzari, transporteur touristique. Mais la prolongation de la suspension des vols met à mal leur activité.
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« C’est tout un secteur qui dépend de l’expérience Marrakech », fait remarquer Fabrice Castellorizios. Face à la situation, la fédération marocaine des transporteurs touristiques, interpelle les autorités compétentes.