Au Maroc, le secteur de l’immobilier a été durement touché par la crise sanitaire liée au coronavirus, avec à la clé, une grosse perte estimée à plus de 40 milliards de dirhams.
Les dernières données indiquent que les pertes enregistrées en quelques mois dans le secteur de l’immobilier s’élèvent à 40 milliards de dirhams, rapporte Maroc Hebdo. Face à cette situation, le gouvernement marocain a pris quelques mesures consignées dans le projet de loi des finances 2020-2021 pour relancer le secteur. Il s’agit de la continuité de la baisse de 50% des droits d’enregistrement pour les biens immobiliers dont la valeur n’excède pas 4 millions de dirhams au lieu de 2,5 millions de dirhams jusqu’au 30 juin 2021 et de l’extension du bénéfice de l’exonération au profit des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) pour les locations à usages d’habitation.
Aux yeux des promoteurs immobiliers, ces mesures sont très positives. Dans la mesure où, l’augmentation du montant de la base imposable à 4 millions de dirhams permettra d’absorber une partie du stock, notamment dans des villes comme Casablanca et Rabat où la valeur des biens immobiliers est plus élevée. Certains promoteurs estiment que la mesure relative aux OPCI est une solution pertinente devant leur permettre de traverser la conjoncture actuelle.
Pour leur part, les experts appellent à faire suivre cette mesure par un cadre juridique spécifique, car le bail résidentiel dans sa version actuelle ne protège véritablement pas les bailleurs. Bon nombre d’entre eux demandent un accompagnement pour équilibrer les rapports entre les bailleurs et les locataires. Ils souhaitent également que des assurances soient mises en place pour une amélioration de l’attractivité immobilière.
Évoquant la proposition d’une aide étatique directe aux bénéficiaires des logements sociaux, Karim Amor, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers déplore l’absence de solutions pour le logement social et celui de la classe moyenne dans le nouveau projet de loi de finances. "Nous avons compris que le ministère des Finances souhaitait des solutions qui ne donnent plus d’exonérations aux promoteurs immobiliers. Ainsi, nous avons proposé des solutions alternatives", a-t-il dit.