Maroc : le dilemme de la pastèque
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Le Maroc a maintenu les mesures restrictives sur les cultures consommatrices d’eau. En premier, la pastèque dont la culture est interdite dans plusieurs villes et régions du royaume comme Sidi Kacem, Errachidia, Tinghir, ou Zagoura.
À Sidi Kacem par exemple, des mesures restrictives ont été prises pour davantage lutter contre les prélèvements illégaux d’eau au niveau des réseaux d’eau potable, des puits ou des canaux d’irrigation. Des actions seront également menées pour détecter et réparer les fuites au niveau de ces réseaux de distribution d’eau, relaie Hespress.
Mais la mesure de restrictions ne semble efficace pour faire face à la pénurie d’eau, à en croire un membre de la chambre agricole de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Selon lui, ce n’est pas la culture de la pastèque et du melon qui accentue le déficit hydrique dans la région, mais plutôt « l’expansion massive des cultures d’avocats au cours des dernières années ». « Nous ne faisons pas face à une sécheresse sévère dans la région, contrairement aux villes et régions du sud-est et à d’autres zones touchées par les interdictions », a-t-il ajouté.
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Pour sa part, Mohamed Benaabou, expert en climat et en politiques environnementales, estime que ces mesures ont été prises à Sidi Kacem au regard de la sécheresse sévère qui frappe le royaume depuis des années, de la baisse de l’eau au niveau des barrages, du faible débit des rivières et des diverses difficultés rencontrées les années précédentes par les agriculteurs pour irriguer les terres destinées à la culture de la pastèque.
L’expert salue donc cette mesure d’interdiction des cultures consommatrices d’eau dans un contexte de stress hydrique à l’échelle nationale. « Les quantités d’eau allouées à l’irrigation ont diminué de trois milliards de mètres cubes par an à moins d’un milliard de mètres cubes seulement. Cette situation nous poussera à nous orienter davantage vers des cultures qui ne nécessitent pas d’importantes quantités d’eau d’irrigation », a-t-il souligné.
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