Le Maroc refuse l’association "Ni putes, ni soumises"

23 février 2009 - 10h20 - France - Ecrit par : L.A

Le ministère de l’Intérieur a indiqué, suite aux informations circulant depuis quelques jours sur l’installation de "Ni putes, ni soumises" (NPNS) au Maroc, qu’aucune demande de l’association française n’avait été faite et que celle-ci serait, en cas de demande, refusée.

"En conformité avec la loi, les autorités ne donneront pas suite à la création d’un tel bureau si la demande venait à être faite", précise un communiqué du ministère publié vendredi.

"La démarche de cette association qui accomplit par ailleurs un travail respectable en France, ne correspond pas à l’approche adoptée au Maroc pour le traitement des questions en relation avec le statut de la femme", poursuit le communiqué.

Zineb Doulfikar, responsable de l’organisation avait annoncé en décembre dernier l’ouverture d’une antenne de l’association NPNS le 8 mars prochain à Rabat. "Je suis heureuse d’annoncer qu’une antenne de l’association sera prochainement créée à Rabat et coïncidera avec la journée de la femme célébrée le 8 mars", avait t-elle annoncée dans entretien à "Aujourd’hui le Maroc"

"Ni Putes, Ni Soumises", est un mouvement mixte crée dans la continuité de la "Marche des femmes contre les ghettos et pour l’égalité" de 2003 et lutte pour le droit des femmes en France. Depuis début 2007 l’organisation est dotée du statut consultatif auprès de l’ONU. Le mouvement travaille également depuis près de deux ans avec le comité de soutien scolaire au jeunes filles en milieu rurale, le CSSF, au Maroc.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Chakib Benmoussa - Mariage forcé - Femme marocaine - Associatif - Ni putes ni soumises - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Ces articles devraient vous intéresser :

Safi : le maire s’octroie un garage en douce, la colère gronde

Le président de la commune urbaine d’Asfi a construit sans autorisation préalable un garage souterrain pour sa maison de deux étages, en chantier dans le quartier Miftah Al Rahma, suscitant l’indignation et la colère des résidents et des défenseurs des...

La viande consommée par les Marocains dangereuse pour la santé ? un ministre répond

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a assuré du bon état des abattoirs et de la qualité de la viande qui en est issue. Ceci, en réaction aux propos d’un conseiller parlementaire qui a dénoncé l’absence de maintenance des équipements et de...

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

La criminalité au Maroc est sous contrôle selon le ministre de l’Intérieur

Pas d’inquiétude à avoir en ce qui concerne la criminalité au Maroc. La situation sécuritaire dans le pays est « normale et sous contrôle », grâce aux efforts déployés par les autorités, affirme le ministre de l’Intérieur.

Youssra Zouaghi, Maroco-néerlandaise, raconte l’inceste dans un livre

Victime d’abus sexuels et de négligence émotionnelle pendant son enfance, Youssra Zouaghi, 31 ans, raconte son histoire dans son ouvrage titré « Freed from Silence ». Une manière pour elle d’encourager d’autres victimes à briser le silence.

Maroc : hammams fermés, SPA ouverts, le grand paradoxe

La décision du ministère de l’Intérieur de fermer les hammams trois jours par semaine aura des conséquences négatives sur les employés du secteur, a alerté Fatima Zahra Bata, la députée du Parti de la justice et du développement (PJD).

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.

Alerte sur l’impact de la fermeture des hammams et lavages auto

Au Maroc, la mesure de fermeture des hammams et stations de lavages auto trois jours par semaine, prise par le ministère de l’Intérieur, afin de rationaliser la consommation d’eau pourrait engendrer un problème majeur. C’est du moins ce que redoute un...

Code de la famille : les féministes marocaines face à l’opposition de Benkirane

Le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué le mouvement féministe qui milite pour l’égalité des sexes dans le cadre de la réforme du Code de la famille, estimant que son combat vise à...