La ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour, a déclaré que le Maroc dispose d’un important arsenal juridique pour lutter contre le phénomène des « fonctionnaires fantômes ».
Quatre médecins de l’Hôpital provincial Lalla Meriem ont été auditionnés, le jeudi 15 août 2019, par le Parquet de Larache, suite à une plainte déposée par le Délégué provincial de la Santé. Les deux premiers sont accusés de désertion de poste, avec mise en danger de vie humaine, tandis que les deux autres sont coupables d’avoir délivré des certificats médicaux d’invalidité.
Scandale dans le secteur de la santé ! Le responsable de l’Hôpital provincial Lalla Meriem s’est lancé dans une bataille judiciaire contre quatre médecins gynécologiques, pour désertion de poste avec mise en danger de vie humaine. L’affaire, portée devant le Parquet, a été renvoyée à la Police judiciaire de la ville pour approfondissement d’enquête, après l’audition des mis en cause.
Tout est parti d’une demande de congés, qui a mal tourné. Les deux gynécologues exerçant au sein de l’hôpital indiqué, profitant des vacances de l’Aïd el-Adha, se sont absentés de leur poste, rapporte Le360.ma. Pour se tirer d’affaire, ces deux gynécologues ont déposé des certificats médicaux d’invalidité, couvrant la période de leur absence, et qui ont été signés par deux de leurs collègues du même Hôpital provincial.
Cette absence, malheureusement, a entraîné une paralysie au niveau du Service de la Maternité dudit hôpital, mettant ainsi en danger la vie des femmes enceintes. Face à cette situation, le Délégué provincial de la Santé a envoyé une contre-visite, à domicile, aux deux gynécologues. Se rendant compte qu’ils n’étaient plus chez eux, il a immédiatement saisi le Parquet de la ville, les accusant de désertion de poste.
Cette décision ne fait pas l’unanimité au sein de l’hôpital, notamment, au niveau des syndicats de la santé et de la province. Ceux-ci estiment que le responsable aurait dû suivre le circuit de la hiérarchie administrative, quoique convaincus de la lenteur de celle-ci. La voie de la justice a été saisie, expliquent des sources proches du même média, parce que des médecins spécialistes refusaient d’assurer la permanence durant les jours fériés, ce qui a mis en danger la vie des patients. Cette affaire met à nu l’échec du Gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani dans la mise en œuvre d’une loi relative à la fonction publique.
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