Maroc : la libération d’un pédophile crée l’émoi

6 février 2020 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : I.L

Le dossier du ressortissant koweitien de 23 ans, accusé d’agression sexuelle sur une mineure de 14 ans, à Marrakech, fait l’objet de recours pour la remise en détention du mis en cause.

Cette remise en détention est suivie avec stupeur par la famille de la victime et les Associations de défense des droits humains. Selon Médias 24, les faits remontent à juillet 2018, lorsque la victime et l’accusé se sont donné rendez-vous dans une villa d’une résidence à Marrakech. Au terme de cette partie de plaisir, la plaignante accuse le prévenu de rapports "forcés et violents", alors que le Koweitien persiste et signe qu’ils ont été "consentis et payants".

La même source soutient que sur la base de certains documents du dossier, l’enquête préliminaire avait débouché sur les conclusions de détournement de mineur et d’attentat à la pudeur avec défloration. Elles sont établies sur la base des déclarations de la victime durant toutes les phases de l’enquête. Quant au mis en cause, il nie ces faits pour échapper à la sanction qu’implique son fait criminel, conclut le PV de la Brigade des mœurs.

Désormais libéré sous caution (30 000 DH), le pédophile est placé sous surveillance et interdit de quitter le territoire marocain. Mais il sera poursuivi pour "attentat à la pudeur avec violence" sur une adolescente de 14 ans, annonce le même média. À ce titre, le touriste koweitien comparaitra le 11 février prochain devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech.

Cette liberté provisoire est désapprouvée par l’Association marocaine des droits de l’homme (section de Marrakech), qui se réjouit d’ailleurs de l’appel fait par le parquet général de cette libération. Elle salue ce recours encore examiné en Chambre de conseil, à huis clos, et dont la date de délibération n’a pas été précisée. L’Association annonce par ailleurs, son intention de se constituer partie civile dans ce dossier qu’elle a elle-même révélé au grand jour pour que le prévenu puisse subir la rigueur de la loi.

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