Hausse des prix des matières premières : belle opportunité pour les sociétés marocaines

22 juin 2021 - 11h00 - Economie - Ecrit par : J.D

Les sociétés marocaines de grandes capitalisations, telles que Cosumar et la Société Méttallurgique d’Imiter (SMI) vont tirer profit de la hausse actuelle des prix des matières premières en dépit du fait que la situation est défavorable pour de nombreuses entreprises à travers le monde. C’est ce que révèle dans une récente analyse, le centre de recherche Attijari Global Research.

Les sociétés Mid-cap devraient particulièrement profiter de cette envolée des prix des matières premières, indique La Vie Eco, notant que par exemple que le cours moyen du sucre blanc s’est accru de 23% à fin mai 2021. Cette tendance devrait engendrer pour Cosumar, une hausse de son chiffre d’affaires. La société de production du sucre devrait connaître à cet effet, une hausse à l’export suite à un effet prix positif et ses volumes vendus pourraient rester stables selon les hypothèses formulées dans l’analyse.

En termes de dividendes, Attijari Global Research projette deux options. Soit la société maintient un DPA de 8 dirhams, soit elle retourne à un DPA de 10 dirhams, dont 3 dirhams en exceptionnel. Dans le second cas, le titre aura consommé son potentiel et peut être considéré comme une valeur de rendement, estime l’étude.

De son côté la Société Métallurgique d’Imiter (SMI) devrait profiter de la hausse du cours moyen de l’Argent de 60% à fin mai 2021, avec un cours cible de 24$/Oz au deuxième trimestre 2021 contre 27$/Oz en spot. Et selon l’hebdomadaire, la société minière pourra enregistrer une croissance positive des résultats qui sera limitée ponctuellement en 2021 par un double effet volume/couverture. Le dividende quant à lui, continuera de croître, soutenu à la fois par la nette amélioration des résultats en 2021 et les perspectives de 2022.

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D’autres sociétés de grandes capitalisations telles que CMT, Cimar, Total Maroc, SNEP profiteront elles aussi de cette hausse des prix provoquée par la sortie de la crise liée au Covid-19, la baisse du dollar et les intempéries, souligne La Vie Eco, expliquant qu’il s’agit en outre, d’un décalage temporel entre la reprise de la demande et l’offre qui ne suit toujours pas. Ces mêmes prix avaient connu une chute mondiale en 2020 avant d’amorcer une hausse depuis le début de l’année 2021.

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