Les brigades de lutte contre la cybercriminalité de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ont interpellé un jeune dans la localité d’Oued-Zem, accusé d’avoir porté atteinte à l’islam et à l’Institution de la Commanderie des croyants, à travers des publications sur les réseaux sociaux. En attendant son jugement, il a été placé en détention.
L’arrestation du jeune homme a eu lieu la semaine dernière dans la localité d’Oued-Zem. Il lui est reproché d’avoir fait des publications portant atteinte à la religion islamique et aux symboles du royaume avec des contenus falsifiant l’histoire, rapporte le quotidien Assabah. Après son arrestation, il a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du procureur du roi près du tribunal de première instance d’Oued-Zem.
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Désormais poursuivi en état de détention, le mis en cause sera jugé devant le tribunal de première instance d’Oued-Zem. Il risque de connaître le même sort que l’italo-marocaine de 23 ans qui avait été inculpée fin juin 2021 sous le chef d’accusation d’« atteinte à l’islam ». Elle avait été condamnée à 3 ans et demi de prison ferme et 5 000 € d’amende.
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Au Maroc, l’islam est la religion d’État. Les arrestations liées à la religion sont courantes et plusieurs articles – dont l’article 267 – du Code pénal condamnent des manquements ou offenses à la religion islamique. Cet article punit de six mois à deux ans de prison « quiconque portant atteinte à la religion islamique ». La peine est portée à cinq ans si l’infraction est commise en public « y compris par voie électronique ».