Normalement, la visite du Souverain, entamée dimanche soir, devait s’achever hier lundi. A l’heure où nous mettions sous presse, SM le Roi n’avait pas encore quitté Nouakchott
Les relations entre les deux pays n’ont cessé de se consolider de manière probante ces dernières années. Quelques jours après le coup d’Etat en Mauritanie, la visite du Souverain vient non seulement pour exprimer la solidarité du Royaume envers son voisin, mais entre dans le processus de coopération bilatérale depuis longtemps entamé.
D’ailleurs, la Haute Commission maroco-mauritanienne, créée en 2000, est venue répondre au souhait des deux voisins de consolider leurs liens historique et économique. Qualifiée d’exemplaire sur tout le Maghreb, la relation entretenue par les deux pays s’est toujours voulu empreinte de soutien réciproque.
Dépassant l’étape des bonnes intentions, le travail élaboré par la Haute Commission mixte en atteste. Lors de la première session, qui s’est tenue en juin 2000 à Nouakchott, il a été décidé de créer une zone de libre-échange entre les deux pays, de travailler à l’accroissement de leurs échanges et de supprimer le visa d’entrée pour leurs ressortissants respectifs. Sur le plan économique, les deux parties ont conclu des accords dans les domaines de la pêche, la santé et les ressources humaines. Pas moins de 12 accords de coopération ont été entérinés à l’issue de la 2e session qui a eu lieu à Rabat en 2002. Commerce, industrie, énergie, transport, justice, communication, formation professionnelle... La relation bilatérale intègre tous les secteurs-clés. Et ce n’est pas tout. En 2003 (3e session de la Commission qui a eu lieu en mai dernier à Nouakchott), quelque 8 accords de coopération dans les domaines de l’intérieur, du tourisme, des assurances, de la jeunesse et des sports et de la santé ont été signés.
Le culturel et l’artisanat ne sont pas en reste. De 2003 à 2005, la coopération maroco-mauritanienne battra son plein dans ces domaines. Plus qu’un pays voisin, la Mauritanie entretient des relations privilégiées avec Rabat, qui ne cesse de gagner en envergure. Dans le contexte mondial actuel, les deux pays auront des rôles dotés de plus de responsabilités face à une éventuelle union arabe ou maghrébine.
L’economiste
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