Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a assuré vendredi de la forte implication de son département dans le plan de reconstruction des sites historiques touchés par le séisme.
QUÉBEC en 2001, Saint-Pétersbourg l’an passé, et Maroc cette année : la Foire de Dijon change une nouvelle fois de continent, s’avérant plus que jamais internationale. C’est le « pays du couchant extrême » pour le monde arabe et musulman, auquel il appartient depuis le VIIe siècle, et il se retrouve aujourd’hui au carrefour d’une nouvelle histoire.
Mohamed VI a succédé à Hassan II, lequel disait que « le Maroc était un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe ». Son pays eut, en effet, une longue histoire commune avec l’Espagne andalouse, et plus que jamais, il affiche une volonté de s’accrocher à l’Union Européenne : le royaume, pays de tradition, est tellement tenté par la modernité.
Il ne s’agit pas de développer ici un cours d’histoire, il n’est pas question non plus de synthétiser les guides touristiques. Mais oui, c’est absolument avéré, on peut en appeler à l’image de « terre de contrastes » pour évoquer le Maroc dans sa nature et sa civilisation, entre Atlas et villes impériales, souks et médinas, étendues sahariennes et palmeraies, sites archéologiques et touristiques, fantasias et épices avec, en cent kilomètres, d’étonnants changements de décor, pour ne pas dire de siècle.
La Foire de Dijon (huitième de France au nombre d’entrées) est internationale, et elle est aussi gastronomique. L’hôte d’honneur marocain va pouvoir rappeler que sa cuisine, qui accomode souvent sucré et salé, est l’une des meilleures du monde. Elle est d’une étonnante richesse, et ne se limite pas au couscous ou au tajine, plat national (décliné de plusieurs façons selon les régions), arrosé de thé à la menthe. Loin de là. Les visiteurs pourront s’en persuader au restaurant du pavillon d’honneur, en même temps qu’ils iront à la découverte de l’artisanat marocain, lui aussi d’une richesse infinie et d’une diversité qui reflète bien les modes de vie de la population.
Là aussi, gare à la réduction « tapis et babouches ». Bien sûr, ils sont incontournables. Mais il faut prendre garde à ne pas oublier la poterie, le bois, le cuivre, le cuir, les plateaux, les minéraux et fossiles, la vannerie, les bouteilles à parfum, les zelliges, la marqueterie, les bijoux, les costumes traditionnels, le fer forgé, et l’on en passe. Le Maroc « assurera » donc, et sans problème, la gastronomie et l’artisanat. Mais il se propose aussi de faire découvrir ses « Gnaouas », descendants d’anciens esclaves, danseurs et musiciens (une musique dite de transe), dans les allées et sur la scène du pavillon.
Un groupe de musique andalouse, une danseuse du ventre, une autre évoluant avec un plateau posé en équilibre sur la tête, assureront d’autres animations, alors que les amateurs de tatouages pourront toujours s’offrir un dessin au henné par une experte en la matière : cet hôte a tout pour plaire… et les Marocains sont charmants.
La Foire internationale et gastronomique de Dijon ouvre ses portes aujourd’hui. Le Maroc est l’hôte d’honneur de cette 73e édition.
Ces articles devraient vous intéresser :