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La 19ème édition du Festival panafricain(FESPACO) s’est achevée samedi soir sur un palmarès qui a consacré l’Afrique du Sud. « Drum » est le grand gagnant alors que « la chambre noire » a été récompensée de l’étalon d’argent.
Le rideau est tombé samedi soir sur la 19ème édition du Fespaco qui s’est déroulé du 26 février au 5 mars à Ougadougou. Le grand gagnant de cette manifestation est bien le Sud-africain Zola Maseko. Ce dernier a été gratifié de l’étalon d’Or de la 19ème édition du Fespaco pour son long métrage « Drum ». Ce film a également décroché le prix du meilleur décor. Ce long-métrage retrace le parcours d’un journaliste d’investigation noir dans l’Afrique du Sud des années 1950. Le président de jury de longs métrages, Souhail Benbarka, ex-directeur du Centre cinématographique marocain- a expliqué que ce prix a été décerné à « Drum » « pour ses qualités techniques mais aussi pour l’ensemble de son interprétation ». Cependant, cela n’empêche que cette récompense a soulevé certaines susceptibilités.
Certains professionnels ont en effet qualifié ce palmarès de politique. Un cinéaste africain a dans ce sens déclaré à l’AFP que « Le grand voyage du réalisateur marocain Ismael Ferroukhi méritait l’Etalon d’Or de Yennenga, mais le jury a fait un choix politique en voulant réparer l’absence de l’Afrique du Sud sur la liste des lauréats de l’Etalon ». L’Afrique du Sud a donc dominé le palmarès de la 19ème édition du Fespaco.
Le réalisateur Zola Maseko, s’est déclaré "immensément honoré" de ce trophée, attribué pour la première fois à un cinéaste originaire d’Afrique australe."C’est incroyable ! C’est un rêve qui est devenu réalité", a-t-il ajouté, peu après, devant quelques journalistes. Il a précisé qu’il en était cette année à sa deuxième participation au Fespaco. Le trophée, qui accompagne le grand prix constitué de 10 millions de francs CFA (plus de 15.200 euros) et d’une dotation en pellicule d’une valeur de 3.000 euros, a été remis à Zola Maseko par le président burkinabè Blaise Compaoré, dans un crépitement de feux d’artifice et sur les notes d’une musique solennelle.
Le deuxième grand gagnant consacré par le palmarès est un autre film sud-africain, "Zulu love letter" ("Lettre d’amour zoulou") de Ramadan Suleman, qui relate l’histoire d’une journaliste noire, mère d’une adolescente sourde-muette et ex-activiste anti-apartheid qui se bat contre les fantômes du passé. "Zulu love letter" a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine pour le jeu de la comédienne Pamela Nomvete Marimbe, qui incarne la journaliste, ainsi que le prix spécial de l’Union européenne.
Le Maghreb n’a pas été oublié au Fespaco. Le film « La chambre noire » du réalisateur marocain Hassan Benjelloun a reçu l’étalon d’argent. Le prix du meilleur interprète masculin est allé à Sid Ali Kouiret pour son jeu dans "Les suspects", de Kamal Dehane (Algérie).
L’Algérien Belkacem Hadjadj a reçu le prix du meilleur son pour "El Manara", tandis que la Française Andrée Davanture a reçu celui du meilleur montage pour son travail dans "Le prince" du Tunisien Mohamed Zran.
Enfin l’étalon de bronze de Yennenga a été décerné au Burkinabé Kollo Daniel Sanou pour son film « Tasuma » (le feu) qui relate les tribulations d’un ancien combattant en quête de sa pension.
La 19ème édition du Fespaco s’est clôturée donc sur la domination de l’Afrique du Sud qui s’en est sortie avec la plus grande distinction du festival « l’étalon d’or de Yennenga ». Le Maroc a lui aussi été consacré à travers le film « La chambre noire de Hassan Benjelloun » qui a décroché « l’étalon d’argent de Yennenga ».
Qods Chabâa - Aujourd’hui le Maroc
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