Les défenseurs de la culture berbère attendaient l’adoption d’une "transcription" unifiée pour l’écriture de cette langue, encore parlée par environ la moitié des Marocains, notamment en vue de son intégration dans le système scolaire du royaume.
L’institut royal - créé en 2001 par le roi Mohammed VI du Maroc -, a fait "le meilleur choix en adoptant cet alphabet identitaire", a déclaré à l’AFP Brahim Akhiat, membre de cet institut et président de l’Association marocaine de recherches et d’échanges culturels (Amrec).
L’alphabet tifinagh a été utilisé, sous forme décorative et artistique, au nord du Niger, au Mali, aux Iles Canaries et en Egypte, selon un document de l’Amrec, principale association culturelle amazighe du pays. Il est constitué de 33 consonnes, 4 voyelles et 2 semi-voyelles.
"L’utilisation du tifinagh est extrêmement simple", a assuré M. Akhiat en évoquant à titre d’exemple une version tifinagh du "Petit prince" d’Antoine de Saint-Exupéry, largement diffusée au Niger et au Mali.
L’Institut royal de la culture amazighe a été chargé par le souverain marocain de mettre en place des programmes d’enseignement du berbère dans les écoles primaires du royaume.
Le choix de l’alphabet à utiliser a fait l’objet d’une polémique qui a opposé les partisans de transcription du berbère en caractères arabes, latins ou tifinagh. Ce débat avait conduit les autorités à reporter le démarrage des cours de berbère à la prochaine rentrée scolaire, a indiqué M. Akhiat.
AFP