L’Ona tente de séduire les investisseurs espagnols

3 décembre 2004 - 16h29 - Espagne - Ecrit par :

Après sa rencontre avec le Medef (patronat français) en septembre dernier, afin de drainer des investissements étrangers, le management de l’ONA a mis le cap sur Madrid cette fois-ci. Accompagné de son staff, Bassim Jaï Hokimi, PDG du groupe, aura séduit le milieu des affaires espagnol, auquel il s’est adressé en anglais.

“Je veux surtout attiser votre curiosité pour le Maroc”, a-t-il lancé devant un parterre de chefs d’entreprise réunis dans l’un des nombreux locaux de l’Institut Empresa. Les applaudissements fusaient de partout. Pour convaincre les opérateurs espagnols d’investir chez nous, le management de l’ONA a mis en avant la modernisation de l’environnement de l’entreprise. “Le code du travail, les projets d’infrastructure, les ALE... tous les ingrédients de réussite des investissements sont actuellement disponibles au Maroc”, a indiqué Hokimi lors de sa présentation les 29 et 30 novembre dernier. Afin d’encourager les investissements, la holding entend créer en son sein même, un fonds d’appui dédié aux opérateurs étrangers. Ce fonds leur assurera une aide, notamment pour l’accès au financement à travers Attijariwafa bank. “Nous sommes actuellement en train d’étudier et de repérer les opérations qui peuvent en bénéficier. Nous privilégierons celles d’une certaine taille et focaliserons les efforts sur des secteurs déterminés”, explique Hokimi. Pour le groupe, il n’est pas question de se disperser. En effet, l’ONA s’intéresse davantage à des secteurs tels que l’énergie, les nouvelles technologies, l’outsourcing ou encore le tourisme et l’environnement.
Pour illustrer ses propos, Hokimi cite quelques exemples de “success stories” espagnoles sur le territoire marocain. Les plus connues restent certainement celles de Méditel qui appartient à l’opérateur hispanique Téléfonica et Altadis (Tabac). Dans le domaine financier et bancaire, c’est le partenariat entre Attijariwafa bank et Banco Santander (la plus grande en Espagne) qui a été mis en avant pour expliquer aux opérateurs la valeur ajoutée d’investir au Maroc.
Signalons que pour approcher les hommes d’affaires espagnols, la holding a fait appel à l’Institut Empresa. Il s’agit d’une école d’affaires mondialement connue et qui met annuellement sur le marché l’essentiel des hauts cadres et chefs d’entreprise en Espagne. Bien que classé troisième parmi les meilleures “business schools” dans le monde, l’Instituto de Empresa n’est pas connu des étudiants marocains. “Il n’y en a eu que deux, voire trois ces dernières années”, affirme Celia de Anca, directrice de Empresa. Celle-ci compte beaucoup sur la visite du staff de l’ONA et sur la convention signée entre les fondations des deux entités (ONA et Empresa) pour faire connaître cette école au Maroc.

Naoufal BELGHAZI - L’Economiste

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Investissement - ONA

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : plusieurs aéroports seront rénovés

Dans le cadre de son plan d’investissement dénommé Envol 2025, visant à accompagner l’essor du secteur touristique, l’Office national des aéroports (ONDA) va mobiliser un montant de 4 milliards de dirhams en 2023 pour soutenir la croissance de...

Le Maroc va injecter 150 milliards de dirhams dans le Fonds Mohammed VI pour l’investissement

Lancé en 2020 sur instruction royale, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement sera renforcé pour le financement de certains grands projets, selon le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques...

Mohammed VI et le pari gagnant de l’ouverture en Afrique

Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.

L’huile de table Afia rachetée par le Marocain Nourredine Zine

« Savola Morocco SA », fabricant de la marque d’huile de table Afia et filiale du groupe saoudien éponyme, fait désormais partie du portefeuille du marocain Zine Capital Invest SA. Par cette acquisition soumise à l’obtention de l’autorisation du...

Maroc : voici les priorités du fonds Mohammed VI pour l’investissement

Pour réussir sa mission, le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, Mohamed Benchaâboun, a défini ses priorités et son mode de fonctionnement, qui ont été dévoilés lors de son premier Conseil d’administration.

Le Français Faurecia va créer 1400 nouveaux emplois au Maroc

L’entreprise française Faurecia, spécialisée dans la fabrication d’équipements automobiles, va renforcer sa présence au Maroc, à travers la création d’une nouvelle usine à Salé. Dans ce sens, un protocole d’accord a été signé entre le groupe et l’État.

La construction du port Nador West Med avance à grands pas

Les travaux de construction du port Nador West Med avancent à grands pas. La digue principale de l’infrastructure a été installée vendredi, a annoncé le ministère de l’Équipement et de l’Eau.

Le Maroc va investir de plus de 13,4 MMDH dans le chemin de fer

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a prévu un investissement de plus de 13,4 milliards de DH durant la période 2023-2025.

Transition énergétique : le Maroc sur la bonne voie

Dans un contexte difficile marqué par la crise énergétique et la flambée des prix, le Maroc est passé à la vitesse supérieure sur son chantier de la transition énergétique. Grâce à sa politique axée sur l’investissement privé dans le secteur, le...

Investissement privé au Maroc : la banque mondiale sonne l’alarme

L’investissement privé est en chute libre au Maroc. C’est du moins ce que révèle la banque mondiale dans son nouveau rapport de suivi de l’économie marocaine.