La paix et l’amour au cœur de la dernière exposition de Mous Lamrabat
Le photographe belgo-marocain Mous Lamrabat appelle à la paix et à l’amour dans sa dernière exposition intitulée Blessings from Mousganistan qu’il présente jusqu’au 16 octobre...
Le photographe marocain Hamza Abouelouafaa et son collègue Soukayna se sont inspirés de l’expression « hchouma », qui renvoie à la honte pour proposer une série de portraits mettant en lumière une vingtaine d’histoires que ce mot a marquées au niveau des jeunes arabophones.
La « hchouma » renvoie à un code de conduite. « Ce qu’il ne faut pas faire, ce qui ne se fait pas en société, ce qui ne se fait pas dans le cercle familial ou à l’école, détaille Hamza Abouelouafaa. Le mot à sa définition en fonction de la famille qui l’utilise. « On est tous arabophones, mais on a tellement des vécus différents ». À travers ces portraits, le photographe cherche à mettre à nu les histoires particulières de jeunes arabophones, leurs expériences parfois difficiles et les moments où le mot « hchouma » a laissé sa trace, parfois indélébile dans leur vie. « Je me tiens beaucoup avec des Maghrébins, pour la plupart queer ou appartenant aux différentes communautés LGBTQ+, et, souvent, c’est un mot qui, pour ces gens-là, était plus infamant, était plus un fardeau », explique le photographe montréalais d’origine marocaine, rapporte 24heures.ca
Il souligne que dans leur recherche d’identité sexuelle ou dans leur affirmation de genre, les jeunes maghrébins font face le plus souvent au mot « hchouma » qui vient comme une sorte de sentinelle les empêcher de se découvrir eux-mêmes. « Moi, de mon côté, je fais partie d’une famille très libérale, donc je n’ai pas été trop entaché par le mot, mais je l’ai quand même vécu quand j’étais à l’école, se souvient-il. Il y avait certaines choses qu’on ne pouvait pas faire, comme boire de l’alcool. Ce n’était pas encouragé et mes amis me disaient que c’était hchouma de faire ça ».
Sur hchouma.net et les pages Instagram de Abouelouafaa et de Soukayna, le photographe propose ainsi une vingtaine de portraits, chacun accompagné d’un court témoignage. « Pour parler de choses aussi immatérielles que la honte, il n’y a pas vraiment d’autres moyens que de le voir dans le visage des gens, soutient Hamza Abouelouafaa. C’est inscrit en nous, ça nous accompagne depuis qu’on est petits. Donc, je trouvais ça super important de voir les gens. »
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