Maroc : la facture des importations s’envole
À fin janvier dernier, le Maroc a importé un volume de 805 000 tonnes de blé soit le double par rapport à un an auparavant, en raison de la faible production nationale.
Face à la hausse des cours mondiaux, notamment le pétrole, le gaz et les denrées alimentaires, l’économie marocaine est mise à rude épreuve. Le gouvernement devra revoir ses priorités, pour sortir le royaume de l’impasse.
Le Maroc est durement touché par la conjoncture économique qui sévit actuellement dans le monde. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, qui inquiète certains observateurs, rapporte le journal Les Inspirations Eco.
Le journal explique que le cours du pétrole Brent a dépassé la barre fatidique des 100 dollars (103,02 $) jeudi 24 février. Or, dans la loi de finances 2022, le gouvernement a tablé sur un baril de pétrole à 80 dollars. A 55 jours de son exécution, le baril est à 98,19 dollars, soit déjà plus de 18 dollars en plus, ce qui est une somme non négligeable qu’il va falloir trouver au plus vite.
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Parallèlement, le royaume fait face à un renchérissement des coûts du transport, ce qui a entraîné des retards d’approvisionnement. A cela s’ajoutent les effets de la tension russo-ukrainienne. L’Ukraine, en effet, est l’un des fournisseurs stratégiques de blé au royaume, rappelle le quotidien. Une denrée d’importance, dont le Royaume a absolument besoin, avec la sécheresse qui se profile à l’horizon. Une hausse du prix du gaz naturel est aussi à craindre suite à ces escalades. Le Maroc étant désormais un importateur net suite notamment à la fermeture du Gazoduc Maghreb Europe.
Pour y faire face, « le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour que l’approvisionnement du pays à partir de l’étranger se fasse convenablement. Pour ce faire, il faut faire jouer les partenariats avec les pays producteurs qui sont proches », préconise entre autres, l’économiste Ahmed Azirar.
Aller plus loin
À fin janvier dernier, le Maroc a importé un volume de 805 000 tonnes de blé soit le double par rapport à un an auparavant, en raison de la faible production nationale.
Les prix de certains produits de base ont connu récemment une hausse significative. La situation suscite inquiétude et interrogations de la part des ménages marocains.
Au premier trimestre de cette année, l’activité économique marocaine a connu un coup de frein par rapport aux prévisions de Bank Al-Maghrib (BAM).
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