Le métier de guide touristique est à revoir au Maroc

27 janvier 2021 - 14h40 - Economie - Ecrit par : J.K

En raison de la crise sanitaire, les guides du Maroc vivent des moments de grande précarité. Depuis plus de dix mois, les efforts des associations qui représentent cette catégorie professionnelle du tourisme national, sont axés essentiellement sur la coordination avec les autorités, pour l’obtention de l’indemnité forfaitaire. Celle-ci btarde à venir.

Au nombre de 3500, ces guides appartiennent à deux catégories majeures que sont les guides des villes & circuits et les guides des espaces naturels, les classe La Vie éco, précisant que depuis la signature, courant janvier 2021, d’un avenant à la convention spécifique fixant les modalités de mise en œuvre et déblocage de l’indemnité entre l’État et la CGEM, la situation a été régularisée, couronnant le processus d’intégration de la profession des guides à la sécurité sociale, qui a commencé en 2017. Ceux n’ayant pas touché l’indemnité forfaitaire servie entre juillet et décembre 2020, en bénéficieront, à condition de terminer les formalités vis-à-vis du ministère de tourisme.

Devant cette situation, la solidarité reste le maître-mot. En témoigne, la création d’un fonds de solidarité grâce aux contributions des membres de l’Association des guides de la région de Marrakech-Safi, qui représente 1200 guides, pour la prise en charge de certains cas sociaux. Même si le fonds n’a pas dépassé 90 000 dirhams, « cela a été suffisant pour venir en aide à une centaine de guides durant la première étape de la crise, dont certains ne sont pas de la région », rapporte l’hebdomdaire économique, relayant les propos de M. Abdessadek Kademi, président de l’Association des guides de la région de Marrakech-Safi.

Au Maroc, les guides ne sont rémunérés que lorsqu’ils sont sollicités par les touristes. Durant les grands circuits, ils sont payés à la journée en plus de commissions qui dépendent de la bonne volonté des opérateurs touristiques avec qui ils traitent. En dehors, ils ne reçoivent aucun salaire, ce qui limite l’entrée d’argent aux périodes de haute saison. Durant la basse saison, ils se retrouvent en situation de chômage non rémunéré.

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