En quête de nouveaux marchés pour ses gisements de gaz, Israël pourrait profiter du gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc, analyse le site Middle East Monitor. Tel-Aviv pourrait ainsi proposer d’approvisionner Rabat en gaz naturel pour répondre aux besoins de ses marchés, en remplacement du gaz algérien. Approvisionner Madrid et les marchés voisins en gaz israélien serait aussi envisageable.
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La fin du gazoduc Maghreb-Europe (GME) intervient dans un contexte marqué par la rupture par Alger de ses relations diplomatiques avec Rabat. Avant la décision algérienne, le Maroc avait annoncé qu’il ne bloquerait pas le dossier GME. « C’est notre volonté, telle que nous l’avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance », avait déclaré Amina Benkhadra, directrice de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM).
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De son côté, l’Algérie qui redoutait le non-renouvellement du contrat par Rabat avait pris certaines dispositions. En juillet, le président de la compagnie nationale d’énergie algérienne (Sonatrach), Tewfik Hakkar, et le président de la société espagnole Naturgy avaient officialisé l’accord pour la mise en service de l’extension de Medgaz, le gazoduc sous-marin entre l’Algérie et l’Espagne. Mercredi, Sonatrach a annoncé avoir augmenté la capacité de transport annuelle de Medgaz de huit milliards de mètres cubes à 10,5 milliards mètres cubes.