Grâce à l’intervention du ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, l’actrice marocaine Aïcha Mahmah a été admise à l’hôpital mardi pour recevoir un traitement et subir une opération.
Soleil timide et sourire trompeur. Devant les photographes, Elmaleh est en mode "Gad is beautiful". Sous ses pieds, il y a la neige, et sous la neige, on dirait qu’il y a une scène, tellement il est drôle, tellement il est à l’aise...
Sauf qu’il joue la vérité si je mens et qu’en fait, hier après-midi, il n’en menait pas large. « Je stresse à mort », confirme-t-il dans un salon du Chamois d’or, à l’écart de l’agitation qui l’accompagne depuis son arrivée à l’Alpe d’Huez. « Un spectacle, tu peux l’améliorer soir après soir. Un film, en revanche, quand on voit la bobine au cinéma, c’est immortalisé, c’est fini, tu n’as plus aucun contrôle ».
Ce film, c’est "Coco", écrit, réalisé et interprété par l’humoriste préféré des Français. Il faisait la clôture du festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez hier soir. Il sortira le 18 mars. Interview.
Pourquoi être passé à la réalisation, alors que les propositions de rôles ne manquent pas au cinéma ?
« On fait des films avec de grands réalisateurs, on les aime bien, on a du respect pour eux... Mais à un moment donné, on veut faire nos délires à nous, nos histoires, ce qui nous correspond le mieux. Et puis ce n’est pas de la démago, mais moi, je fais ce métier pour le public, il n’y a que le public qui me motive. Si je ne faisais ça que pour moi, je prendrais un caméscope et je me filmerais avec mes potes ».
Content justement d’être à la rencontre du public, à l’Alpe d’Huez ?
« C’est un festival qui honore le public. C’est le seul endroit de France qui donne une vraie place à la comédie, ce genre que les gens aiment mais que les cérémonies boudent. Citez-moi une vraie comédie récompensée à Cannes ou aux Cesar : ça n’existe pas ! Regardez les "Ch’tis", une seule nomination ! Que tu aimes ou que tu n’aimes pas, c’est 20 millions d’entrées et un film qui a marqué l’histoire du cinéma français, putain, quand même ! »
Pour obtenir la reconnaissance du métier, il faut vous frotter à d’autres genres...
« La reconnaissance populaire me suffit. Bien sûr, je voudrais de beaux articles, de belles critiques, que les réalisateurs disent que je suis un bon acteur. Mais l’essentiel, à mes yeux, c’est que le public se marre et applaudisse. Je n’ai pas d’autre motivation. La scène, c’est l’endroit où je me sens le mieux ».
Point commun entre votre dernier spectacle et votre film : le rapport à la paternité...
« Oui, ça me parle trop, c’est fou, ça m’obsède. Quand on est un jeune père, on veut éduquer son enfant, mais comment lui montrer le chemin sans savoir où il est ? Du coup, dans le film, il y a beaucoup de choses autobiographiques. Mais j’ai forcé le trait, fixé des limites, pour que ça ne soit pas trop impudique ».
N’est-ce pas casse-gueule, à notre époque, de faire un film sur les communautés et un film où l’on montre beaucoup d’argent ?
« Ce qui est important, c’est la manière de traiter un sujet. Tu peux parler de la communauté juive avec un regard juste. Les gens me parlent de caricature ? Mais non : le vrai Coco, il existe, il habite au Maroc. Et je connais des mecs qui sont encore pires que lui. Quant à l’argent, je voulais montrer que tu peux avoir tous les millions que tu veux, si ta famille n’est pas avec toi, si tu n’es pas heureux, ton argent ne sert à rien ».
Source : Le dauphine libéré - Stéphane Echinard
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